Avant l’avènement de l’islam, la femme n’avait pas de droits civils. Les arabes avaient pour coutume de préférer les bébés de sexe masculin à ceux de sexe féminin, au point que beaucoup de pères avaient l’habitude d’enterrer vivante leur progéniture féminine en bas âge.
Pas de discrimination sexuelle
Mohamed condamne ces pratiques immorales et prône auprès de ses compagnons l’amour et l’éducation des enfants, quelque soit leur sexe. En réalité, il met l’accent sur le soin et l’attention portés aux filles, durant leur éducation et jusqu’à leur mariage. Mohamed dit :
“La femme est la moitié jumelle de l’homme.” 1
La femme hérite comme l’homme
Avant l’Islam, la femme n’avait pas le droit d’hériter. Mohamed réforme avec succès cette coutume. Les femmes obtiennent le droit d’hériter, à l’instar des hommes. Néanmoins, Mohamed n’invente pas le système islamique de succession, mais relate plutôt les paroles de Dieu (préservées dans le Saint Coran) qui stipulent les parts auquel chaque individu, homme ou femme, a le droit d’hériter.
La femme a une identité bien à elle
L’islam stipule que l’épouse ne doit plus faire partie des possessions de son mari comme c’était le cas dans la période préislamique. Lorsqu’une femme se marie, elle ne change pas son nom de famille. Son identité est préservée et le droit islamique protège ses richesses et ses biens. Dès lors où son mari décède, elle fait partie des héritiers et n’est pas un bien hérité par les héritiers masculins, comme c’était le cas avant l’Islam (les femmes étaient alors traitées comme du bétail.)
La femme n’est pas un objet sexuel
La prostitution et l’adultère sont strictement interdits dans l’Islam. Mohamed indique : «Le fornicateur n’est pas croyant au moment où il fornique » C’est-à-dire que sa foi en Dieu n’est pas fermement implantée dans son cœur, et par conséquent, il ne se sent pas coupable ou ne craint pas Dieu, lorsque l’acte a lieu.
Dieu a révélé dans le Coran :
“N’approchez pas la fornication ! Cela est en vérité une turpitude et une voie néfaste”. Le Coran, 17:32
Le port du voile et d’une tenue vestimentaire modeste est une obligation dans l’islam pour les femmes adultes. De plus, les préceptes islamiques interdisent l’utilisation du corps et des attributs féminins dans la sphère publique, pour divertir, attirer ou aguicher. Ainsi, les entreprises, activités lucratives et publicités qui utilisent le corps féminin pour tenter ou attirer ne sont pas permises en Islam. Les préceptes islamiques coupent court à toute velléité conduisant au harcèlement sexuel, à l’abus sexuel, au viol, aux maladies vénériennes, et autres comportements immoraux telles que la nudité et la pornographie.
Mariez-vous !
Un jeune homme demande à Mohamed de lui donner la permission de forniquer (c’est à dire avoir des relations sexuelles en dehors du mariage, avec une petite amie ou une prostituée). Mohamed répond : » L’accepterais-tu s’il s’agissait de ta mère ? » L’homme rétorqua : » Non » Mohamed dit: » Ainsi, on ne le souhaite pas pour sa mère « . Puis il posa la même question trois fois de suite : » L’accepterais-tu pour ta fille, ta sœur, ta tante ? » À chaque fois, l’homme répond que non et Mohamed répète à chaque fois la même phrase: » Ainsi, on ne le souhaite pas pour sa fille, sa sœur, ou sa tante ».
Puis Mohamed pose sa main sur le cœur de l’homme et demande à Dieu : « Ô mon Dieu, pardonne –lui son péché, purifie son cœur, et accorde-lui la chasteté ».
Mohamed a permis aux femmes de s’assumer
Dans le cadre de ses efforts pour donner aux femmes de l’époque un rôle dans la société, Mohamed consacre certains jours de la semaine à l’éducation des femmes. Il leur recommande, avec insistance, de participer aux événements, fêtes et prières islamiques. Une femme de condition modeste, voire une servante, a aussi la possibilité de rencontrer Mohamed pour lui parler, demander de l’aide ou poser une question.
Il demande aux femmes de lui prêter leur allégeance (comme il le fait avec les hommes), puisqu’elles doivent avoir une part de responsabilité dans le respect des lois islamiques. Les femmes ont un rôle crucial dans la société puisqu’elles élèvent et donnent une éducation à la future génération qui tiendra les rênes de la communauté. Les femmes assument un rôle actif dans la société sans pour autant empiéter sur celui des hommes.
Bien qu’éduquer les enfants et s’occuper de leur bien-être étaient toujours bien la priorité des femmes, elles travaillent et participent à la vie sociale et politique.
Mohamed encourage le bon traitement des filles
Mohamed met l’accent à plusieurs reprises sur la façon convenable de traiter la gent féminine, en faisant l’analogie avec la délicatesse et la fragilité du verre. Il dit à ses compagnons que quiconque éduque ses filles de manière convenable et a la crainte référentielle de Dieu lorsqu’il s’occupe d’elles et les guident vers la foi, alors le Paradis lui est assuré.
Mohamed encourage un respect total pour la mère
Un homme demande à Mohamed : « Qui mérite le plus mon soutien appuyé et ma compagnie ? » Mohamed répond : « Ta mère ». L’homme demande ensuite à Mohamed: « Qui après elle ? » Mohamed répond : « Ta mère ». L’homme pose de nouveau la même question et Mohamed répond pour la troisième fois : « Ta mère ».
Puis, pour satisfaire sa curiosité, l’homme pose la même question pour la quatrième fois (il a bien conscience que Mohamed veut mettre l’accent sur les bonnes manières à l’égard de la mère) et Mohamed lui dit : « Ton père ». (C’est-à-dire que ton père mérite ton soutien appuyé et ta compagnie, juste après ta mère.)
Les savants commentent l’histoire ci-dessus en faisant l’observation que les mères n’échappent pas à trois souffrances : la grossesse, l’accouchement, l’allaitement et le sevrage.
Mohamed encourage le bon traitement des épouses
Mohamed soutient la bonne entente entre les époux en prenant en considération le fait que si l’époux n’aime pas un des attributs de sa femme, il en aime un autre. A ce sujet, il dit :
Les croyants qui ont la foi la plus parfaite sont ceux qui ont le meilleur caractère ; et les meilleurs des croyants sont ceux qui sont les meilleurs envers leurs épouses. (Tirmidhi, 6/188, 3895)
Ce concept encourage l’amour, l’harmonie et la compréhension mutuelle.
Divorce dans l’Islam
Le divorce est permis dans l’Islam, mais il doit être la dernière option, après avoir épuisé toutes les tentatives pour sauver le mariage. Si le divorce devient inévitable, la séparation doit être bonne et avec bonté.
Mohamed un mari aimant
Environ trois ans après le décès de sa première épouse, Mohamed se marie avec Aïcha, la fille de son ami le plus proche Abu Bakr. En dépit de sa fidélité pour sa défunte femme, il aime Aïcha et est honnête envers elle. Son compagnon Amr Bin Al-As lui demande un jour : « Qui est la personne que tu aimes le plus ? » Mohamed répondit sans hésitation : Aïcha. (Al-Bukhari, 5/5, 3662)
Renouvellement de l’amour à son épouse
Aïcha raconte que Mohamed compare son amour pour elle à un nœud bien serré sur une corde. Aïcha demande de temps à autre à Mohamed : « Comment va le nœud ? » Et Mohamed lui répondait, comme pour confirmer son amour pour elle : « Le nœud est toujours bien serré, comme il l’a toujours été. »
Mohamed a l’habitude de demander à Aïcha de servir un plat cuisiné aux amies de son épouse décédée, Khadija.
À chaque fois que Aïcha préparait du mouton ou de la brebis, Mohamed lui faisait remarquer que nul n’était plus vertueux que Khadija à son époque, car elle avait cru en lui lorsqu’il reçut pour la première fois la révélation divine, alors que beaucoup en doutaient (certains de ses oncles et proches ne croyaient pas ce qu’il disait), elle le réconfortait par ses moyens financiers et lui apportait son soutien sans hésitation.
Bien que certains aient pu voir dans l’appréciation de Mohamed pour son épouse décédée Khadija un sujet de jalousie pour son épouse Aïcha, il était un mari juste et loyal envers ses épouses.
Mohamed fait preuve d’une loyauté exemplaire envers son épouse décédée
D’après certaines narrations, lorsque Mohamed entra dans La Mecque en l’an 630, il demande à ses compagnons de planter sa tente près de la tombe de Khadija. C’est là une expression de son amour et de sa loyauté envers elle.