Les traductions occidentales du coran font l’objet de débats depuis longtemps, et ce n’est que récemment que le monde occidental a eu accès à des traductions correctes du coran. En fait, l’Occident n’a eu accès à une traduction neutre du Coran que 10 siècles après sa révélation. Certaines lectures du Coran à ce jour sont issues de la période médiévale, comme il sera expliqué dans cet article, qui a pour objectif de clarifier ces points.
Histoire de la traduction du Coran
Certains historiens considèrent que la traduction du Saint Coran a commencé très tôt à l’époque du prophète Mohamed et de ses amis. Cela a commencé lorsque Ja’far Bin Abi Taleb a lu quelques versets du chapitre de Marie devant Negus alors que ce dernier lui traduisait ces versets.
D’autres mentionnent que cela a également commencé lorsque des Persans ont écrit à Salman le Persan pour qu’il traduise le chapitre Al-Fatiha afin qu’ils puissent le lire lors de la prière, ce qu’il a fait.
Un autre essai précoce de traduction du Saint Coran fut la traduction en syriaque qui fut achevée par certains chrétiens à l’époque d’Al-Hajjaj Ibn Yusuf. Il y a également eu une traduction en persan par Moussa Ibn Sayyar au début du troisième siècle du calendrier Hijri.
Traduction du Coran dans les langues européennes
La première traduction des significations du Saint Coran dans une langue européenne a été faite par Rupertus Ritensas en 1143 AD. Elle a été traduite en latin (à la demande du Prime Cluny « Pierre le Vénérable ». Le but était de saper l’Islam ; C’est cette époque qui a connu la crise des guerres de croisade. Au milieu du treizième siècle, Alfons X demande à un certain Abraham At-Tletily de traduire certains chapitres du Saint Coran en espagnol, ce que ce dernier fait et traduit soixante-dix chapitres.
En 1698, le prêtre catholique Ludovic Marache a traduit le Saint Coran en latin, et cette traduction est devenue la référence pour de nombreuses traductions anglaises ultérieures. Marache a présenté sa traduction à l’empereur de Rome Léopold Ier. Il a présenté sa traduction dans un volume complet appelé Réfute of Qur’an . Ensuite, Abdullah Yusuf Ali, célèbre pour sa traduction anglaise, a fait remarquer que Marache a inclus des citations de différentes interprétations arabes du Saint Coran en les choisissant très soigneusement, en truquant toutes les citations, en changeant les significations afin de produire une version faible et de donner aux Européens la pire impression de l’Islam.
Objectifs qui ont poussé les orientalistes à traduire le Coran
Les orientalistes ont présenté plusieurs traductions du Coran en langues européennes, africaines et même indiennes. Tous les orientalistes n’ont pas traduit le Coran avec un seul objectif et une seule motivation ; certains sont plutôt partiaux et s’efforcent de discréditer le Coran. Ainsi, ils ont réalisé des traductions non authentiques et fabriquées de toutes pièces du Coran. En conséquence, les experts musulmans ont exprimé trois points de vue par rapport aux objectifs des orientalistes. Certains pensent, avec optimisme, qu’ils ont l’intention de rendre service, tandis que d’autres, avec pessimisme, estiment qu’ils cherchent perfidement à favoriser leur domination. D’autres experts musulmans pensent que si certains orientalistes et chercheurs occidentaux commettent des actes de trahison en publiant et en traduisant le saint Coran et d’autres ouvrages islamiques, nous ne devons pas tous les dénoncer à cet égard. Certains d’entre eux ont été observés comme étant contre l’Islam, commençant leurs activités par dépit, mais après avoir perçu les vérités de l’Islam et le miracle et la grandeur du saint Coran, ils se sont soumis à l’Islam, l’embrassant avec des cœurs purs.
Même ceux qui n’ont pas embrassé l’islam ont fini par croire que le Coran était l’une des merveilles du monde, considérant que toutes les autres écritures divines venaient après le Coran en termes de perfection et d’exhaustivité.
Un aperçu sur la déformation du Coran par les orientalistes
Certains orientalistes traduisent ce livre saint pour émettre un jugement à son sujet, comme s’il ne suffisait pas de traduire ce qu’ils ne comprennent pas vraiment, ils osent également donner leur propre opinion à son sujet. Ils ont essayé de déconstruire les règles et les principes islamiques en manipulant leurs traductions pour donner des significations différentes de ce qui est réellement signifié. Certains ont adopté la méthode de la traduction libre. Cela serait considéré comme un crime en termes de traitement des phrases de la même manière. Personne ne nie que la langue arabe a différents styles lorsqu’il s’agit de l’ordre du sujet, du verbe et de l’objet. Certaines phrases commencent par l’objet ou le verbe ou enfin l’objet dans un certain but. Ainsi, il serait très erroné de les traiter de la même manière lors de la traduction. Ils nient que la langue du Saint Coran telle qu’elle est aujourd’hui était à l’époque du prophète Mohamed. Il s’agissait plutôt d’un dialecte du peuple d’Al-Hijaz, puis il a été changé dans la langue que nous avons aujourd’hui.
En outre, certains pensent que certains versets doivent être transférés d’un endroit à l’autre pour avoir une signification complète et correcte. Cependant, le placement des versets est une question qui a été dictée par Dieu.
Les orientalistes, qui étaient très fidèles à leur religion, se sont efforcés de déformer le Coran lors de sa traduction afin d’empêcher les Occidentaux de se convertir à l’Islam. Ainsi, lorsqu’ils lisaient une version déformée, pleine d’erreurs, ils ne l’acceptaient pas et ne se convertissaient donc pas à l’Islam.
Lorsqu’ils ont traduit, ils ont adopté des langues très anciennes dont le vocabulaire n’est peut-être plus utilisé ; tout le monde sait que les langues sont un organisme vital qui se développe de temps en temps ; les mots peuvent avoir certaines connotations aujourd’hui, mais en avoir d’autres demain.
En matière de traduction, certains traducteurs dépendaient d’autres versions traduites. Très rares étaient ceux qui retournaient lire le texte source et le comprenaient dans le but de le traduire, c’est-à-dire qu’ils dépendaient de versions qui n’étaient pas vraiment fiables.
La première traduction du Saint Coran dans une langue européenne
La première traduction du Coran dans une langue européenne a eu lieu dans le sud de la France, sous la direction du moine Pierre Le Vénérable en 1143. D’autres moines ont fait le même travail, notamment un moine anglais appelé Robert De Retina et un moine allemand appelé Herman.
Tous les ministères chrétiens officiels se sont opposés à la publication de ces traductions, car ces efforts de publication pourraient conduire à la propagation de l’Islam, car il serait facile pour les Européens de connaître l’Islam en lisant les traductions du livre de l’Islam, le Saint Coran. Une telle question allait à l’encontre de leur objectif principal qui était de combattre l’Islam. Ainsi, ces traductions ont été gardées cachées jusqu’en 1543. Des centaines d’années plus tard, ces traductions ont été publiées dans la ville de Bâle en Suisse par l’éditeur Théodore Bibliander. Cet effort a été le point de départ d’autres efforts tardifs de publication. Cependant, d’autres traductions sont restées cachées car l’Église n’a pas autorisé leur publication avant l’âge d’Alexandre VII, entre 1555 et 1567. Ensuite, les musulmans non-arabes ont insisté sur la publication car ils voulaient connaître l’Islam, un objectif qui ne pouvait être atteint sans lire le Saint Coran dans leurs langues occidentales. Et ils ont insisté sur ce point dans le seul but de comprendre.
Traduire l’Alcoran en français
Les versions pionnières traduisant la vulgate coranique en français permettent de retracer une histoire des perceptions de l’islam et du prophète Mohamed au cœur des Lumières et de la Modernité, par les érudits notamment les connaisseurs des cultures d’islam(s) (voyageurs, explorateurs, diplomates, orientalistes…). Cet héritage permet de prendre la mesure des débats d’alors, au sein d’une Europe puissante, déiste, en tension avec le clergé et qui va développer des rapports complexes, ambivalents durant plus de trois siècles avec le monde musulman. Le choix des mots pour la traduction des termes du Coran reflète aussi un contexte relationnel lourd d’idéologies et d’imaginaires réciproques.
Traduction française du Coran au XVIIe siècle
Il faudra remonter au XVIIe siècle, avec la version d’André Du Ryer (1580-1688), agent diplomatique à Constantinople et consul de France en Égypte, pour accéder aux premières traductions françaises du Coran. Publiée en 1647 par Antoine de Sommaville (1597-1664) sous le titre L’Alcoran de Mahomet translaté d’arabe en français par André du Ryer, cette version crée un précédent dans le genre et sera d’usage pendant plus d’un siècle. L’Alcoran d’A. Du Ryer provient bien plus d’un témoin de l’Orient – connaisseur des langues – turque et arabe, que d’un islamologue – orientaliste ou amateur des Livres sacrés d’Orient. Cette traduction produite en Bourgogne se veut pourtant première en langue vernaculaire et servira même de base aux traductions en langues hollandaise, anglaise, russe ou allemande des XVIIe et XVIIIe siècles.
Le succès de L’Alcoran de Mahomet repose ainsi sur le caractère inédit de l’œuvre, bien plus que sur la grande qualité de la traduction. Il s’agissait là d’une démarche offrant au Livre sacré de l’islam l’occasion de devenir accessible à tous les lecteurs, par curiosité ou érudition, dans une langue européenne courante. Le texte perd ici la fougue des versions latines, celles qui instrumentalisaient le texte coranique en tant que support radical de réfutation des fondamentaux de l’islam. A. Du Ryer, lui, ambitionne de séduire un lecteur qui pose pragmatiquement son regard sur l’Orient. L’auteur cible bien plus l’attention pragmatique du lecteur européen, ancré dans sa tradition judéo-chrétienne et cherchant une première entrée dans l’univers oriental, bien plus que le discrédit de Mohamed et l’opprobre sur l’islam. Notons tout de même qu’il subsiste dans les passages introductifs de la traduction adressés au « lecteur », des survivances des représentations sévères à l’encontre de l’islam et de son prophète dans les mêmes termes que les productions latines.
Une mise à jour bien nécessaire
Avec l’augmentation progressive de la connaissance de l’islam, une mise à jour fondamentale, si ce n’est une nouvelle traduction du Coran se fait ressentir. C’est en ce sens que l’orientaliste et égyptologue français Claude-Étienne Savary (1750-1788) propose, un siècle plus tard, sa propre traduction qui sera éditée en 1783 à Paris. Cette production rédigée en Égypte sur deux volumes provient d’un Français maîtrisant la langue arabe littéraire et dialectale égyptienne. Précisément, c’est à partir de ce frottement lent aux us et coutumes locales que l’auteur se trouve légitime pour entreprendre cette démarche qu’il juge, selon son propre aveu, difficile. Le style dénote une liberté de ton et une volonté affirmée de rompre avec le modèle de son prédécesseur jugé « ennuyeux ». C.- É. Savary (1783) part du postulat que le prophète de l’islam est bien l’auteur du texte qu’il dépeint dans un Abrégé de la Vie de Mahomet tiré des écrivains orientaux les plus estimés attenant au Coran traduit. Ainsi Muhammad passe-t-il de la personnalité honnie à celle respectée – voire admirée – véhiculant une image positive frôlant le panégyrique de Mahomet » (Boulainvilliers, 1730). Cette approche bienveillante à l’égard du Prophète de l’islam va jusqu’à se répercuter dans la représentation d’un certain militaire français du nom de Napoléon Bonaparte (1769-1821) lors de son expédition en Orient (1798-1801). Fasciné par le Prophète de l’islam, qu’il verra longtemps comme un être d’exception, il découvrit le leader arabe au gré des lectures du Coran. Ainsi N. Bonaparte s’identifie au Prophète en Égypte en tant qu’homme de loi, homme d’État et général. Son Mohamed est celui qui incarne la trajectoire d’un succès dans lequel le soldat-lecteur se retrouve.
Traduction française du Coran au XIXe siècle
Le lexicographe et secrétaire-interprète d’origine polonaise Albin de Kazimirski Biberstein (1808-1887) proposa, en 1840, une traduction, révisée à plusieurs reprises (1841 et 1852) qui reste toujours usitée. Cette traduction par l’auteur d’un dictionnaire arabe-français faisait suite à la commande du sinologue Jean-Pierre Guillaume Pauthier (1801-1873) qui aspirait alors à compiler les Livres sacrés de toutes les religions, sauf la Bible (publié en 1858). J.-P. G. Pauthier incita A. de Kazimirski à se pencher sur la version de C.-É. de Savary, mais l’intéressé objecta le fait qu’elle se fondait sur une version latine (notamment le Alcorani textus universus de Ludovico Marracci [1612-1700], 1698), bien plus que sur le texte original en arabe. A. de Kazimirski entendait donc explorer le texte coranique dans sa langue originelle, tout en référant à des versions latine et anglaise. Le résultat, destiné au large public européen non musulman, offre un style fluide mais où subsiste une série d’approximations et un manque de consistance objectivée par l’auteur. Encore une fois, on retrouve un préambule biographique sur Mohamed où l’auteur, malgré son appui sur la riche ressource de l’orientaliste Armand Pierre Caussin de Perceval (1795-1871 ; voir, 1848-1849), n’en reste pas moins dans la démonstration de la supériorité du christianisme sur l’islam.
Les traducteurs du XXe siècle
L’intérêt pour les traductions contemporaines du Coran permet d’observer que l’épicentre de l’offre en français se situe à la périphérie du monde musulman ou, du moins, à l’intérieur du champ arabe, minoritaire de l’islam. Ces offres s’ignorent, s’opposent, voire se croisent de part et d’autre. Dans le domaine de la traduction autant que dans la recherche fondamentale sur l’herméneutique coranique, l’Occident incite à la stimulation et même à la concurrence.
Généralement, on arrive le plus souvent sur les quelques ressources contemporaines de :
- l’islamologue de renom Jacques Berque (1910-1995) ;
- Régis Blachère (1900-1973) ;
- l’islamologue Muhammad Hamidullah (1908-2002) ;
- Denise Masson (1901-1994) ;
- l’anthropologue Malek Chebel (1953-2016);
Ou même sur une version illustrée du Coran, traduite par Jean Grosjean (1912-2006).
Mais des versions moins connues méritent d’être mentionnées pour leur caractère de précurseur du XXe siècle. Le théologien Édouard Louis Montet (1856-1934) a exercé comme professeur de langues orientales et comme recteur de la faculté de théologie de l’Université de Genève. Il a produit une traduction du Coran en 1925 à Paris chez Payot, simplement intitulée Le Coran et où Mahomet figure comme auteur. La démarche a été entendue par le théologien comme une « Traduction nouvelle avec notes d’un choix de Sourates précédés d’une Introduction au Coran ».
Première traduction française du Coran à Oran
De l’autre côté de la Méditerranée, en 1932, paraît une première traduction française du Coran à Oran. Elle est le fruit de deux personnalités musulmanes : l’avocat, arabisant et fonctionnaire algérien Ahmed Laïmèche (Ahmad b. al-Habīb al-‘Aymāš) et de l’interprète Ben Daouda Bendaoud (bin ‘Awda b. Dāwūd ; 1931). Si cette production ne semble pas s’imposer de façon significative, elle n’en marque pas moins une rupture avec un scepticisme musulman sur l’impératif de conserver de l’usage de l’arabe comme référence fondamentale.
Dans le contexte maghrébin, une autre traduction mit en évidence le travail de Hadj Ahmed el Tijani (1875-1982), le précepteur et interprète principal à la direction de la cour chérifienne du Maroc auprès du Sultan Moulay Youssef (1881-1927). En 1936, il édite chez Maisonneuve et Larose à Paris une traduction avec Octave Pesle (1889-1947), maître de conférences à l’Institut des hautes études marocaines à Rabat. Cette version sera plusieurs fois rééditée (Pesle, Tidjani, 1936). Sa particularité repose sur le double index qui permet une classification thématique aisée.
En attendant ce troisième quart du XXe siècle prolixe, c’est l’orientaliste R. Blachère qui proposa une nouvelle traduction, appuyée sur une dense introduction du Coran, et qui connaîtra un accueil notoire au sein des cénacles musulmans francophones. Cette œuvre monumentale en trois volumes fut éditée sur une décade (de 1947 à 1957). La prise en charge des concepts les plus complexes qui engage les choix de l’auteur explique aussi bien la densité que l’intérêt scientifique des spécialistes pour cette version. Elle s’adresse à un public averti, plutôt académique et avec un bagage culturel certain, avec une structure qui se calque sur les apports des études coraniques les plus en vogue.
L’émergence d’une nouvelle tradition
Le tournant des années 1950 est assurément celui de la « fabrication » d’une tradition de la traduction française du Coran endogène à l’islam. L’islamologue indien M. Hamidullah (1959) est, à ce propos, un incontournable, voire un chef de file majeur. Il propose en 1959 une traduction intégrale et annotée. Cette version exceptionnelle, embellie de calligraphies et proposée en trois volumes par « Le Club français du Livre », intègre une préface de l’islamologue L. Massignon. Cette version sera revue après avoir été validée par les autorités religieuses saoudiennes, notamment le Conseil scientifique islamique de Médine, où se situe la principale imprimerie diffusant le Coran à travers le monde.
Il faudra ensuite attendre la version d’Aboubakeur ben Hamza ben Kadour alias Cheikh Si Hamza Boubakeur (1912-1995) pour voir, en 1972, une nouvelle traduction produite par un intellectuel musulman de renom en France. H. Boubakeur est agrégé d’arabe (1949) et recteur de l’institut musulman de la Mosquée de Paris (1957-1962), après avoir succédé à Si Kaddour Benghabrit (1868-1954). Sa traduction du Coran va notamment connaître une diffusion et un succès notoire dans l’Afrique francophone (Boubakeur, 1972). L’auteur n’aura de cesse de réviser sa traduction, jusqu’à une version qui paraîtra l’année de son décès.
Le début de l’expansion des nouvelles traductions enrichies
En 1979, paraissent deux nouvelles traductions du Coran : la première concerne la version du poète et ancien prêtre J. Grosjean. C’est l’artiste iranien Charles Hossein Zenderoudi, très en vogue à l’époque, qui illustre le texte poétique de la traduction coranique par des lithographies ; le tout enrichi d’une introduction de J. Berque. La seconde, est celle du tunisien Sadok Mazigh (1906-s. d.) qui a su s’implanter dans le paysage des lecteurs par la simplicité efficace du style employé. Une première édition paraît en deux volumes en Tunisie et une seconde version plus tardive propose une version bilingue en vis-à-vis dans un seul volume avec un ornement calligraphique (Mazigh, 1985).
Les années 2000 voient l’arrivée de nombreuses versions sur le marché francophone. La traduction de l’anthropologue Malek Chebel (1953-2016), figure d’un islam dit « des Lumières », se veut à la jonction entre l’univers d’émergence du Coran et les évolutions de la société. Il tente aussi bien de conserver le sens que de revoir les termes qui ont eux-mêmes évolué dans les compréhensions et acceptions des contemporains. La traduction de l’écrivain soufi Dominique dit Abdallah Penot, en 2005, est une version d’un Français converti à l’islam qui tente de démocratiser l’accès de la parole coranique pour le grand public, tout en conservant le sens. Elle sera suivie d’une traduction, en 2007, qui est issue du Complexe du Roi Fahd qui a pour vocation d’être diffusée gratuitement.
Les traductions occidentales du saint Coran ont parcouru un long chemin, passant d’une interprétation erronée intentionnelle et stigmatisée à une comparaison avec d’autres livres saints, et enfin, après tant de siècles, à une traduction correcte.
Sources :
Lire et traduire le Coran au Moyen Âge. Les gloses latines du manuscrit arabe 384 de la BnF