Les enfants du prophète Mohamed ﷺ
Le Prophète Mohamed ﷺ avait trois fils et quatre filles, seules les filles ont survécu. Tous ses enfants sont de sa première épouse Khadidja bint Khuwaylid sauf un fils (Ibrâhîm), qui est de Maria la copte.
Les enfants du prophète ﷺ sont : Al Qâssim, qui est la kunya du prophète ﷺ, car il est l’aîné de ses enfants, puis vint Zaynab, Ruqaya, Umm Kulthum, et ensuite Fatima.
Puis après l’ère de la prophétie, est né Abd Allah dit le Tayyib, le Tâhir, car il est né durant l’ère de l’islam.
Enfin après lui vint Ibrâhim qui est né à Médine.
Tous les enfants du prophète Mohamed (ﷺ) sont morts de son vivant excepté sa fille Fatima qui est morte 6 mois après lui. Elle est aussi la seule des enfants de Mohamed à avoir laissé une progéniture adulte.
Les filles du prophète Mohamed
Zaynab
Elle est née environ 5 ans après le mariage du prophète et de Khadidja, 10 ans avant la révélation. Elle fut mariée à son cousin Abou al-Aas ibn al-Rabi’, duquel elle eut deux enfants, une fille et un garçon ; Umama et Ali. Elle fut parmi les toutes premières à embrasser l’islam dès le début de la révélation mais son mari refusa de se convertir. Comme musulmane, Zaynab ne pouvait plus rester mariée avec Abou al-Aas en vertu d’un verset qui avait été révélé entre temps interdisant qu’une musulmane demeure l’épouse d’un mécréant. Après un certain nombre d’événements, Abou al-Aas vint rejoindre les musulmans à Médine après avoir à son tour embrassé l’islam. Le couple put alors reprendre la vie commune. Une année plus tard, en l’an 8 de l’Hégire, Zaynab tomba très malade et mourut ce qui causa une grande peine à son père et à son mari.
Ruqaya
Elle est la deuxième fille du prophète Mohamed ﷺ, elle est née environ 8 années après le mariage de ses parents. Comme ses sœurs, elle reçut la meilleure éducation. Elle fut fiancée à l’un de ses cousins, fils d’un oncle du prophète qui est Abou Lahab. Ce dernier, refusa d’embrasser l’islam et fut même un grand ennemi des musulmans. Devant l’extrême agressivité dont il fit preuve ainsi que son épouse Oum Djamil sœur d’Abou Soufiane à l’égard des musulmans, une sourate fut révélée afin de fustiger son attitude :
« Que périssent les deux mains d’Abu-Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu’il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes. De même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres. » Sourate 111 Al-Masad.
Abou Lahab exigea de son fils qu’il renonce à son mariage avec Ruqaya plus tard. Osman, le futur calife, demanda sa main et elle devint son épouse. On sait que le couple fut très uni. Ils firent ensemble partie du premier groupe des émigrés qui est parti en Abyssinie, c’est alors au retour que Ruqaya apprit la triste nouvelle de la mort de sa mère Khadidja un peu avant l’Hégire. Ensuite Osman et Ruqaya émigrèrent vers Médine où ils reçurent un accueil chaleureux et fraternel de la part de musulmans de la ville. Ruqaya eut un enfant qui mourut en bas âge. Elle tomba malade quelques temps après. Osman la soigna et l’assista jusqu’à sa mort alors que le prophète ﷺ menait sa première campagne à Badr. La nouvelle de la victoire de Badr parvient à Médine au moment de l’enterrement de Ruqaya. C’est le prophète ﷺ, de retour à Médine, qui aurait présidé à la prière et l’aurait inhumé. C’était au mois de Ramadan en l’an deux de l’Hégire.
Umm Kulthum
Elle est la troisième fille du prophète Mohamed ﷺ et de Kadidja. Elle était elle aussi comme sa sœur Ruqaya fiancée avec un autre fils de Abou Lahab et ainsi le mariage fut annulé dans les mêmes conditions. Elle fut au nombre des membres du prophète ﷺ qui furent exilés dans le désert. Au moment du décret de boycottage et ce pendant trois années, elle se trouvait auprès de sa mère au moment où celle-ci mourut. Elle éprouva un profond chagrin. Umm Kulthum participa à l’hégire en effet dès que le prophète et Abou Bakr, furent arrivés à Médine ils envoyèrent chercher leur familles respectives. Furent le voyage ensemble, Sawda avec les filles du prophète ﷺ, Umm Kulthum et Fatima ainsi que l’épouse de Abou Bakr avec Aicha et Asma.
Alors que Osman était veuf depuis trois ans de sa sœur Ruqaya, le prophète ﷺ lui proposa d’épouser Umm Kulthum, ce fut une grande consolation et une joie pour Osman. Il vit dans cette union une nouvelle alliance avec la famille du prophète ﷺ. Le couple semble avoir été très heureux mais ils n’eurent pas d’enfant. Umm Kulthum mourut au mois Chaabane de l’an neuf de l’Hégire. Le prophète ﷺ l’enterra dans le cimetière de Médine. Osman fut très affecté par la mort de Umm Kulthum et ne se remaria plus.
Fatima
Elle est la dernière fille du prophète et de Khadidja, elle est née au cours de l’année de la reconstruction de la Kaaba. Nous savons que Khadidja mourut à la suite des souffrances et des privations endurées durant leur exil dans le désert. Fatima fut elle-même bien malade. Elle était encore très jeune et éprouva une peine profonde. Cependant, elle avait un caractère bien trempé et se montra très courageuse en cette occasion et maintes autres occasions dès sa jeunesse. Notamment, un jour que le prophète ﷺ priait auprès de la Kaaba, Ukba un des Qurayshites déversa sur lui les viscères d’une brebis. L’envoyé d’Allah poursuivit néanmoins sa prière tandis que Fatima se précipita pour le débarrasser de ces immondices et le nettoyer malgré les moqueries des Qurayshites. On nous rapporte à ce sujet que tous ceux d’entre eux qui furent présents ce jour-là furent tués à Badr. Au moment de l’hégire, l’envoyé d’Allah partit seul avec Abu Bakr pour le plus grand secret. Afin de ne pas trahir leur fuite, ils laissèrent chacun leur famille à la Mecque et les firent venir pour les rejoindre dès qu’ils furent eux-mêmes arrivés à Médine. Fatima devint l’épouse de Ali fils d’Abou Talib, cousin du prophète ﷺ en l’an deux de l’Hégire. Elle avait une quinzaine d’années. Ils eurent deux garçons Al-Hassan, Al-Hussayn et deux filles Zaynab et Umm Kulthum.
Elle fut parmi les musulmanes très actives au sein de la communauté des musulmans. On nous rapporte qu’elle fut présente lors de la bataille de Ouhoud soignant les blessés et leur donnant à boire. Lorsque son père fut blessé, c’était elle qui nettoya son visage avec de l’eau puis pour arrêter le sang elle fit brûler le morceau d’une natte et appliqua la cendre sur la blessure, ce qui stoppa l’hémorragie. Elle fut également présente lors de la guerre du fossé, également à Khaybar et lors de la conquête de la Mecque. Il existait entre le prophète et Fatima des liens d’affection très forts. Aïcha a rapporté : « je n’ai jamais vu personne qui ressemblait autant à l’envoyé d’Allah tant par la façon d’être que pour la guidance et la dignité que Fatima ». Lorsqu’elle rentrait chez lui, il se levait pour aller à sa rencontre, lui prenait la main, l’embrassait et la faisait asseoir à sa place. Alors que le prophète ﷺ était déjà malade, Fatima lui rendit visite. Celui-ci lui dit à l’oreille quelque chose qui la fit pleurer abondamment, il lui glissa encore quelques paroles en secret, ce qui alors la fit rire. Elle refusa de dévoiler les secrets qu’ils avaient échangés tant que le prophète ﷺ fut en vie. Plus tard, après que l’envoyé de Dieu ﷺ eut quitté ce monde, elle dévoila qu’il lui avait fait part de sa mort prochaine ce qui l’avait fait pleurer, puis il l’avait informé qu’elle serait la première à le suivre et avait ajouté « Ô Fatima ! N’es tu pas satisfaite d’être la reine des croyants » « et elle avait rit ». Le prophète a déclaré que Fatima est la reine de femmes habitant dans le paradis. Rapporté par Imam Al Bukhari. Elle pleura beaucoup la disparition de l’envoyé d’Allah, elle tomba malade quelques temps après et mourut six mois après son père. Elle avait vingt huit ans.
Les fils du prophète Mohamed
Mohamed ﷺ a eu 3 fils, tous sont morts très jeunes.
Al-Qâssim
Al-Qâssim est le fils aîné du prophète Mohamed ﷺ et de Khadidja (radhia Allah anha). Après sa naissance, Mohamed ﷺ a obtenu son célèbre Kunya (teknonymie) Abu al-Qâssim, qui signifie père de Qâssim. Le Prophète ﷺ aimait être appelé par ce nom et ses compagnons l’appelaient souvent ainsi.
Il est décédé très jeune, en 605 EC, avant même la prophétie de son père Mohamed (ﷺ).
Abd-Allah
Abd Allah est le premier fils du prophète Mohamed et de Khadidja né après l’islam. Le prophète lui a donné le prénom de son père.
Abdullah était également connu sous les noms d’al-Tahir (le pur) et d’al-Tayyib (gentil). Lui aussi est décédé en bas âge en 615 EC.
Ibrâhim
Ibrâhim est le dernier enfant du prophète Mohamed ﷺ. Sa mère est Maria la Copte. Il est né après l’islam à la 8ème année de la Hijra.
Lui aussi est décédé très jeune, à l’âge de 16 ou 17 mois en l’an 632 EC quelques mois avant son père Mohamed ﷺ. Il est enterré au cimetière Al-Baqi’ à Médine.
Les petits-enfants du prophète Mohamed ﷺ
Des enfants du prophète Mohamed ﷺ, seule sa fille Fatima a laissé deux fils arrivés à l’âge adulte. La descendance du prophète Mohamed ﷺ serait ainsi constituée des Sayyids et des Chérifs, les uns sont descendants d’ Al Hussein et les autres d’ Al Hassan tous deux fils de Fatima et d’Ali.
Al-Hassan ibn Ali
Abû Mohamed al-Hasan ibn Alî ibn Abi Talib, également appelé Imam al-Hasan al-Mujtaba, qui veut dire l’élu, est le fils aîné d’Ali et de Fatima, petit-fils du prophète Mohamed ﷺ. Il est né en 624 EC, au mois de ramadan de l’an 3 de l’Hégire. Les titres les plus connus de l’Imam Hassan étaient Taghi, Tayyib, Zakî, Sayyid, Sibt, et Valî. En 661 EC. Il est mort en 670 EC.
Les sources chiites et sunnites témoignent que le Prophète a dit de lui : « Al-Hassan et Al-Hussayn sont les deux Maîtres de la Jeunesse du Paradis. »
Al-Hussein ibn Ali
Al-Hussein ibn Ali, dit aussi Sayyid al-Chouhada, (prince des martyrs), est né en 626 EC à Médine. Il est le fils d’Ali ibn Abi Talib et de Fatima Zahra et donc le petit-fils du prophète Mohamed ﷺ.
Il devient le troisième des douze imams chiite duodécimain après la mort de son frère aîné Hassan en 670 EC.
La majorité des historiens, s’accordent à dire que l’Imam Al-Hussein, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, avaient eu cinq épouses.
De ces épouses, Al-Hussein eut dix enfants : six fils et quatre filles. Ses fils sont : `Alî l’aîné, dit le Martyr, `Alî le médian, dit L’imâm Zayn Al-`Âbidîn, `Alî le cadet, Muhammad, `Abd Allâh le martyr et Ja`far. Ses filles sont : Sukayna, Fatima, Zaynab et Ruqaya.
Il est mort en 680 EC lors de la bataille de Kerbala.
Les descendants du prophète Mohamed de nos jours
La descendance du Prophète ﷺ perdure au cours de l’Histoire jusqu’à nos jours, à travers ses deux petits-fils Al Hassan et Al Hussein. De nombreuses dynasties prétendent aujourd’hui être de la descendance de son petit-fils Al Hassan.
La famille royale qui règne actuellement sur la Jordanie prétend descendre du prophète Mohamed. Elle est officiellement appelée famille royale hachémite en référence à Hâchim ibn Abd Manaf. Celui-ci était chef de la tribu des Quraychites et est l’arrière-grand-père du prophète Mohamed ﷺ. La famille royale de Jordanie descendrait de Hachim, par son arrière-petit-fils Mohamed et par sa fille ensuite, Fatima.
Aujourd’hui, une autre famille royale régnante prétend être descendante du prophète Mohamed. C’est la famille royale du Maroc portant le nom de la dynastie alaouite, une dynastie d’origine arabe descendante d’Ali Ibn Abi Talib, gendre et cousin du prophète Mohamed ﷺ. Ce sont les Alaouites qui règnent aujourd’hui sur la monarchie marocaine.
Selon les grands historiens du monde musulman notamment Ibn Khaldoun dans sa Muqaddima, Ibn Kathir et Tabari, les Idrissides, qui sont fondateurs de l’état marocain, sont les descendants authentiques de El Hassan ibn Ali Ibn Abi Talib et de Fatima-Zahra que ce soit en tant que chérifs, sultans ou rois.
Il est dit que les dirigeants des dynasties idrissides et saadiennes, qui règnent au Maroc, sont chérifiens. Le terme « chérifien » est un adjectif utilisé au Maghreb qui désigne quelqu’un qui est un descendant de Mohamed et porte le titre de chérif. Chérif signifie en langue arabe noble ou prince.
La famille royale de Jordanie serait également liée au terme de chérif car le chérif désigne aussi le gardien des Deux Lieux Saints. Après la mort du prophète Mohamed ﷺ, ses successeurs qui sont ses descendants dans la branche Chiite étaient appelés à garder la Mecque et Médine.
Depuis le 13e siècle, les Hachémites, qui sont les ancêtres de l’actuel roi de Jordanie Abdallah II, avaient le rôle de chérif de la Mecque.
Selon la Tradition sunnite, tous les garçons du prophète moururent en bas âge ; pour les hommes pré-islamiques, n’avoir que des filles était une grande honte : un Arabe était méchamment appelé émasculé ou stérile (abtar) s’il n’avait pas de fils.
Le Messager de Dieu venait de perdre aussi le second de ses garçons (al-Qâsim et ‘Abdallah) qu’il avait eu avec Sayyida Khadidja et se trouvait sans descendance.
Ses ennemis profitèrent de cette situation pour l’humilier et le déshonorer en l’appelant «alabtar». Sans doute, s’imaginaient-ils aussi que le Message de l’islam allait s’achever à la mort du Prophète puisqu’aucun garçon ne prendrait la relève et continuerait sa mission.
La volonté de dieu a bien voulu qu’il soit le dernier prophète à porter le message de l’islam et que la relève lui soit accordée via toute une oumma (communauté) unifiée autour du coran et de la sounna.
Cette sourate aurait été révélée au Prophète(s) pour le réconforter et lui annoncer la bonne nouvelle de bienfaits abondants et d’une postérité abondante.
Sourate Al Kawthar et la réponse d’Allah à ceux qui ont traité le prophète de celui qui n’a pas de postérité.
Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
1 Nous t’avons certes, accordé l’abondance.
2 Accomplis la Salat pour ton Seigneur et sacrifie.
3. Celui qui te hait sera certes, sans postérité.
Le dernier verset de cette courte sourate fait référence aux railleries faites par les chefs des païens, qui avaient l’habitude de dire que le Prophète Mohamed est «abtar», c’est-à-dire «sans postérité» (celui qui n’a pas de progéniture mâle).
De toute évidence, ces railleries et ces remarques ne montraient rien d’autre que l’ignorance des chefs païens. Allah a veillé à ce que le Prophète Mohamed ne soit pas seulement connu et rappelé, mais a servi de modèle pour des générations durant des siècles et jusqu’au dernier jour…