Les mystères de Sourate Al-Kahf et ses révélations implicites

La sourate al-Kahf fut révélée avant que le Prophète (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) ne quitte La Mecque pour Médine, c’est-à-dire durant sa dernière année à La Mecque. Elle tire son importance des 4 grands récits qu’elle contient, mais elle délivre aussi un message divin rappelant la croyance en Un Seul Dieu : Dis :

“ Dis : « Je suis en fait un être humain comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique ! Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur. »”(18:110)

Nous vous proposons à travers cette lecture de voyager au cœur de Sourate Al-Kahf et de découvrir ses enseignements et ses mérites.

Sourate al Kahf : classement et révélation

Sourat Al-Kahf est la 18ᵉ sourate du Saint Coran et la 69ᵉ sourate qui a été révélée au prophète Mohamed (saws). Elle se compose de 110 versets, elle aurait été proclamée majoritairement à la Mecque et fait ainsi partie des sourates Mecquoises qui furent révélées  en une seule fois, comme c’est le cas de la Sourate Al-Fatiha par exemple.

Cependant, certains savants disent que les versets 28, 83 et 101 furent révélés à Médine.

Ce chapitre du Saint Coran est aussi un des 5 chapitres du Coran qui commencent par “Al hamdoulillah” et qui veut dire une fois traduit en français “Louange à Allah” au même titre que : Al-Fatiha (la sourate 1), Al-An’am (la sourate 6), Saba (la sourate 34) et Fatir (la sourate 35). Allah (swt) dit :

“Louange à Allah qui a fait descendre sur Son serviteur (Mohamed), le Livre, et n’y a point introduit de tortuosité (ambiguïté) ! ” (18:1)

Le nom de sourate Al Kahf

Sourate Al Kahf tire son nom d’une des histoires qui ont été relatées dans son contenu et que nous allons passer en revue un peu plus tard et qui est l’histoire des gens de la Caverne. Son nom apparaît dans le verset 9 de la sourate dans lequel Allah (swt) dit :

“Penses-tu que les gens de la Caverne et d’ar-Raqiim ont constitué une chose extraordinaire d’entre Nos prodiges ?” (18:9)

Le contexte de la révélation de sourate Al Kahf

La tribu de Quraysh essayait par tous les moyens de nuire au prophète Mohamed (saws) et décida de le confronter et de révéler à tous sa soi-disant tromperie. Pour y parvenir, elle mit en place un stratagème en envoyant deux polythéistes (Nader ibn al harith et Oqba ibn abi mou’it) aux rabbins de la tribu de Najran afin de les questionner sur la description de la prophétie.

Les Qurayshistes conseillèrent alors aux deux individus de poser trois questions au prophète Mohamed (que la paix soit sur lui). Et s’il répond à ses trois questions, ceci signifie que c’est un vrai prophète et dans le cas contraire, ça serait un menteur. Les questions étaient :

À leur retour à La Mecque, les envoyés de Quraysh posèrent les trois questions au Prophète (paix et bénédiction soient sur lui) qui leur dit : “Je vous répondrai demain”. Le Prophète (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) omis de dire Incha Allah” et le lendemain, Allah ne lui envoya pas de révélation et il resta ainsi sans nouvelles de l’ange Jibril 15 nuits. C’est alors que les gens de La Mecque, contents de leur stratagème, se moquèrent de lui. Et de son côté, il était en plein désarroi, la révélation lui manquait.

C’est alors que Allah envoya Jibril à Mohamed (saws) avec les versets dans lesquels se trouvent les réponses aux questions posées.

Nous retrouvons dès lors, dans ces versets les histoires qu’ils relatent et l’importance de dire “Incha Allah”.

Sourate Al Kahf : quatre histoires, quatre enseignements

On retrouve dans sourate Al kahf quatre histoires différentes qui nous enseignent aussi quatre épreuves de la vie :

Les gens de la Caverne

Pour cette première histoire qui est relatée du verset 9 au verset 22. Elle raconte l’histoire de jeunes gens qui étaient croyants et qui ont essayé de guider les gens de leur cité malgré le roi tyran et non croyant qui les gouvernait, mais les gens du village refusèrent de les écouter.

“Nous avons fortifié leurs cœurs lorsqu’ils s’étaient levés pour dire: « Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre : jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui, sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles. Voilà que nos concitoyens ont adopté en dehors de Lui des divinités. Que n’apportent-ils sur elles une preuve évidente ? Quel pire injuste, donc que celui qui invente un mensonge contre Allah ?” (18:14,15)

et ils furent persécutés et menacés, c’est alors qu’Allah leur inspira de se réfugier dans une caverne :

“Et quand vous vous serez séparés d’eux et de ce qu’ils adorent en dehors d’Allah, réfugiez-vous donc dans la caverne: votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera pour vous un adoucissement à votre sort.” (18:16)

Et ils furent endormis pendant trois siècles, environ 309 ans :

“Or, ils demeurèrent dans leur caverne trois cents ans et en ajoutèrent neuf (années).” (18:25)

“Tu aurais vu le soleil, quand il se lève, s’écarter de leur caverne vers la droite, et quand il se couche, passer à leur gauche, tandis qu’eux-mêmes sont là dans une partie spacieuse (de la caverne)…[…]” (18:17)

“Et tu les aurais cru éveillés, alors qu’ils dorment. Et Nous les tournons sur le côté droit et sur le côté gauche[…]” (18:18)

Une fois sortis de la caverne, ils ne reconnurent rien. Le roi Tyran qui les avait autrefois forcés à s’enfuir était mort depuis de nombreux siècles, et les nouveaux habitants de la cité étaient désormais croyants.

Enseignement

L’enseignement à tirer de cette histoire est qu’il faut toujours garder la foi en Allah et avoir confiance en Lui, quelles que soient les circonstances, car Il est capable de toute chose.

Histoire du propriétaire des deux jardins : L’arrogance qui ébranle les principes

Pour cette deuxième histoire de sourate Al Kahf, relatée dans les versets 32 à 44, elle raconte l’histoire d’un homme à qui Allah (exalté soit-il) fit don de deux jardins extraordinaires. Mais ce dernier était ingrat et déniait même l’existence d’Allah et de l’au-delà.

« Donne-leur l’exemple de deux hommes : à l’un d’eux Nous avons assigné deux jardins de vignes que Nous avons entourés de palmiers et Nous avons mis entre les deux jardins des champs cultivés. Les deux jardins produisaient leur récolte sans jamais manquer. Et Nous avons fait jaillir entre eux un ruisseau. Et il avait des fruits et dit alors à son compagnon avec qui il conversait : “Je possède plus de biens que toi, et je suis plus puissant que toi grâce à mon clan.” Il entra dans son jardin coupable envers lui-même [par sa mécréance]; il dit : “Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr.” » (18:32-35)

Cet homme a été mis à l’épreuve par les biens, il oublia d’avoir recours à Allah :

“et je ne pense pas que l’Heure viendra. Et si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin. Son compagnon lui dit, tout en conversant avec lui: « Serais-tu mécréant envers Celui qui t’a créé de terre, puis de sperme et enfin t’a façonné en homme ?” (18:36,37)

En guise de leçon, Allah le Tout Puissant dévasta les jardins de cet homme par une catastrophe.

« Et sa récolte fut détruite et il se mit alors à se tordre les deux mains à cause de ce qu’il y avait dépensé, cependant que ses treilles étaient complètement ravagées. Et il disait : ” Que je souhaite n’avoir associé personne à mon Seigneur !” » (18:42)

Enseignement

Cette histoire nous montre l’épreuve de la richesse et les conséquences de l’ingratitude envers les dons qu’Allah nous offre. Il est essentiel de remercier Allah pour tout ce qu’il nous accorde.

Histoire de Moïse et Al-Khidr

La troisième histoire contenue dans les versets 71 à 78 de sourate Al-Kahf raconte celle de Moïse (prière et salut sur lui) et Al-Khidr. Voici donc l’histoire :

Un jour, un homme du peuple du Prophète Moïse lui demanda qui était l’homme le plus savant sur cette terre. Pensant que c’était lui, étant donné qu’il était prophète, Moïse répondit “Moi”. Cependant, Allah lui révéla qu’il qu’il y avait plus savant que lui et lui ordonna d’aller à la rencontre de cette personne au confluent des deux fleuves.

Moïse entreprit alors un long et fatigant voyage pour rencontrer ce savant.

«[…] il dit à son valet : “Apporte-nous notre déjeuner: nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage.” » (18:62)

Moïse ayant trouvé le savant Al-Khidr, il lui demanda de lui enseigner ce qu’il savait à propos de la bonne direction.

« Moïse lui dit : “Puis-je te suivre, à la condition que tu m’apprennes de ce qu’on t’a appris concernant une bonne direction ?” » (18:66)

«[L’autre] dit : “Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi. Comment endurerais-tu sur des choses que tu n’embrasses pas par ta connaissance ? ” » (18:67,68)

[Moïse] lui dit: « Si Allah veut, tu me trouveras patient; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres. » (18:69)

Al Khidr accepta de permettre à Moïse (alayhi salam) de l’accompagner dans son voyage, à condition qu’il ne lui pose aucune question sur ce qu’ils verront sur leur route.

« Si tu me suis, dit [l’autre,] ne m’interroge sur rien tant que je ne t’en aurai pas fait mention. » (18:70)

Au cours de leurs voyages, les deux compagnons connaîtront trois incidents. En effet, Al-Khidr (la paix sur lui) avait :

Mais derrière chacune de ses actions se cache un enseignement que nous allons révéler dans ce qui suit :

Histoire du bateau saboté

Après leur départ, les deux compagnons embarquèrent sur un bateau et Al Khidr l’endommagea.

Alors les deux partirent. Et après qu’ils furent montés sur un bateau, l’homme y fit une brèche. [Musa (Moïse)] lui dit: « Est-ce pour noyer ses occupants que tu l’as ébréché ? Tu as commis, certes, une chose monstrueuse ! » (18:71)

Mais cela n’était pas anodin, car il y avait un roi tyran qui s’emparait des bateaux qui étaient en bon état. Alors Al-Khidr abîma le bateau afin que ses propriétaires, qui étaient pauvres, puissent le garder.

“Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière eux un roi qui saisissait de force tout bateau.” (18:79)

Histoire de l’enfant tué

Sur leur chemin, les deux hommes rencontrèrent un enfant et Al-Khidr le tua.

« Puis ils partirent tous deux; et quand ils eurent rencontré un enfant, [l’homme] le tua. Alors [Moïse] lui dit : “As-tu tué un être innocent, qui n’a tué personne ? Tu as commis certes, une chose affreuse !” » (18:74)

Cet enfant était ingrat envers ses parents, pourtant bienveillants et qui se voyaient malmenés par son insolence.

“Quant au garçon, ses père et mère étaient des croyants; nous avons craint qu’il ne leur imposât la rébellion et la mécréance. Nous avons donc voulu que leur Seigneur leur accordât en échange un autre plus pur et plus affectueux.” (18:80,81)

Histoire de la reconstruction du mur

En arrivant dans un village, Al-Khidr avait reconstruit un mur qui était sur le point de s’écrouler alors que les habitants de ce même village les avaient chassés.

«Ils partirent donc tous deux ; et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants; mais ceux-ci refusèrent de leur donner l’hospitalité. Ensuite, ils y trouvèrent un mur sur le point de s’écrouler. L’homme le redressa. Alors [Moïse] lui dit: “Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour cela un salaire.” » (18:77)

Encore une fois, le geste de Al Khidr n’était pas anodin : en effet, reconstruire ce mur même sans être payé était la seule manière de préserver le trésor appartenant à deux orphelins.

“Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu’ils extraient, [eux-mêmes] leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l’ai d’ailleurs pas fait de mon propre chef. Voilà l’interprétation de ce que tu n’as pas pu endurer avec patience. ” (18:82)

Dans les trois cas, Al Khidr agit sur les commandements de Dieu et ne fit rien de sa propre initiative. Il est important de comprendre que Dieu ne crée pas le mal juste pour le créer, mais souvent comme un précurseur du bien. Ces trois événements illustrent d’ailleurs ce point. Lorsque nous réalisons cela, nous risquons moins de nous sentir comme des victimes ou d’avoir l’impression d’être traités de façon injuste. Parfois, dans une situation difficile, le bien ne nous apparaît pas clairement sur le coup, mais plus tard, avec le recul. D’autres fois, il nous apparaît clairement dès le départ. L’histoire de Moïse et Al Khidr nous apprend à être patients et à avoir confiance en la miséricorde et la sagesse de Dieu. Elle nous apprend que Dieu ne traite personne de manière injuste et que Son décret est juste et généreux.

Enseignement

Ces trois histoires ont en commun le fait que la sagesse d’Allah n’est pas visible, car ce qui peut nous apparaître comme étant injustifié ne l’est pas en réalité et Allah le Tout Puissant nous apprend par l’intermédiaire de Moïse (paix sur lui) qu’il peut ordonner des choses sans que ne nous apercevions la sagesse derrière, mais toute chose a un but précis. Ce qui peut paraître un malheur, peut-être en vérité une source de bien…

Dhul-Qarnayn

Le dernier récit de sourate Al Kahf (du verset 83 au verset 99) relate l’histoire d’un roi nommé Dhul-Qarnayn. Ce dernier était un roi connu pour son savoir et son pouvoir et possédait des ressources matérielles.

“Vraiment, Nous avons affermi sa puissance sur terre, et Nous lui avons donné libre voie à toute chose.” (18:84)

Il était juste et répandait la vérité, la justice et le bien sur Terre. Lors de son périple, il finit par arriver chez des gens qui ne comprenaient pratiquement aucun langage et qui lui dirent :

«Ils dirent : “Ô Dhul-Qarnayn, les Yaʾjuj (Gog) et les Maʾjuj (Magog) commettent du désordre sur terre. Est-ce que nous pourrons t’accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous ?” » (18:94)

Dhul-Qarnayn leur demanda de l’aider :

« Il dit : “Ce que Mon Seigneur m’a conféré vaut mieux (que vos dons). Aidez-moi donc avec votre force et je construirai un remblai entre vous et eux.” » (18:95)

Et il bâtit une muraille qui se tient debout jusqu’à ce jour et grâce à laquelle nous ne connaissons pas le lieu des Ya’juj et des Ma’juj et qui n’apparaîtront qu’une fois l’heure venue.

Enseignement

Ce récit nous montre l’épreuve du pouvoir, car en ayant autant de pouvoir, le roi était reconnaissant envers Allah pour lui avoir donné tant de pouvoir et de savoir.

Le point commun entre ces quatre histoires

La relation entre ces histoires est qu’elles traitent toutes des principales épreuves de la vie, à savoir :

« Moïse lui dit: ” Puis-je te suivre, à la condition que tu m’apprennes de ce qu’on t’a appris concernant une bonne direction ? ” » ; (18:66)

” Il dit: « Quant à celui qui est injuste, nous le châtierons; ensuite il sera ramené vers son Seigneur qui le punira d’un châtiment terrible. ” (18:87)

” Il dit: « C’est une miséricorde de la part de mon Seigneur […]. » ” (18:98)

Ces quatre épreuves sont le fils conducteur des quatre histoires dans la sourate et le manipulateur de ces fils est Iblis (Satan), comme c’est mentionné dans le verset 50 de sourate Al-Kahf qui sépare les deux premières histoires des deux dernières :

” […] Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu’ils vous sont ennemis ? Quel mauvais échange pour les injustes !” (18:50)

L’objectif de sourate La Caverne (Al Kahf)

Dans sourate Al Kahf, on retrouve la morale de chacune des histoires qu’elle raconte : il s’agit de nous préserver des tentations et de nous immuniser contre elles. Voici alors comment surmonter avec succès ces épreuves :

La religion/La foi

La première épreuve susmentionnée est la religion et pour s’immuniser contre cette épreuve, on retrouve dans la sourate Al Kahf les consignes suivants :

“Fais preuve de patience [en restant] avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa Face. Et que tes yeux ne se détachent point d’eux, en cherchant (le faux) brillant de la vie sur terre. […]” (18:28)

” Et dis: « La vérité émane de votre Seigneur. » Quiconque le veut, qu’il croie, quiconque le veut qu’il mécroie. » Nous avons préparé pour les injustes un Feu dont les flammes les cernent. Et s’ils implorent à boire on les abreuvera d’une eau comme du métal fondu brûlant les visages. Quelle mauvaise boisson et quelle détestable demeure ! ” (18:29)

Se prémunir de l’épreuve des biens

Deux pensées sont mentionnées directement après seconde histoire :

“Le jour où Nous ferons marcher les montagnes et où tu verras la terre nivelée (comme une plaine) et Nous les rassemblerons sans en omettre un seul.” (18:47)

Et ils seront présentés en rangs devant ton Seigneur. « Vous voilà venus à Nous comme Nous vous avons créés la première fois. Pourtant vous prétendiez que Nous ne remplirions pas Nos promesses. » (18:48)

” Et on déposera le livre (de chacun). Alors tu verras les criminels, effrayés à cause de ce qu’il y a dedans, dire: « Malheur à nous, qu’a donc ce livre à n’omettre de mentionner ni péché véniel ni péché capital ? » Et ils trouveront devant eux tout ce qu’ils ont œuvré. Et ton Seigneur ne fait du tort à personne.” (18:49)

Le savoir ou la science

Pour se préserver contre l’épreuve de la science, il faut être humble devant Allah et devant le maître, comme nous le montre le verset 69 de sourate Al Kahf dans lequel Moïse se montre humble bien qu’il était un messager d’Allah.

[Moïse] lui dit: « Si Allah veut, tu me trouveras patient; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres. » (18:69)

Le pouvoir

La loyauté à Allah, l’humilité et la reconnaissance que tout pouvoir et toute grâce nous viennent d’Allah sont les canots de sauvetage qui nous prémunissent de la dernière épreuve citée dans sourate Al Kahf et qui est “le pouvoir”.

” Il dit: « C’est une miséricorde de la part de mon Seigneur […] »” (18:98)

Autres recommandations et mérites de Sourate Al Kahf

Dans la sourate, Allah prévient ceux qui associent d’autres dieux à Allah et ne lui sont pas loyaux :

“Dis: « Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en œuvres ? Ceux dont l’effort, dans la vie présente, s’est égaré, alors qu’ils s’imaginent faire le bien. Ceux-là qui ont nié les signes de leur Seigneur, ainsi que Sa rencontre. Leurs actions sont donc vaines. » Nous ne leur assignerons pas de poids au Jour de la Résurrection.” (18:103-105)

Et la sourate se termine par une incitation d’Allah à ce que les gens n’adorent que Lui, qu’ils agissent conformément à la Sunna et qu’ils accomplissent leurs actions uniquement dans l’espoir de la grâce d’Allah.

“[…] Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur. ” (18:110)

L’épreuve la plus difficile de l’histoire de l’humanité, celle de l’antichrist ou Ad-Dajjal

Sourate Al Kahf a été révélé pour mettre en garde et avertir les gens de se prémunir de ces épreuves, mais pas que, car elle permettra aussi de protéger l’humanité contre Ad-Dajjal et cela grâce à la lecture de cette sourate, comme il fut rapporté par Muslim d’un hadith du Prophète (saws) relaté d’après Abou Ad-Darda (qu’Allah soit satisfait de lui) dans lequel il dit :

“Celui qui retient par cœur les dix premiers versets de la sourate La caverne sera préservé de l’Antéchrist.” Selon une autre version : “les dix derniers versets de la même sourate.”

En effet, le Prophète Mohamed (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) dit :

“Il n’y aura pas, entre la création d’Adam et la venue de l’Heure, de plus grande épreuve que celle de Ad-Dajjal.” (Rapporté par Al-Hakam)

Ad-Dajjal apparaîtra avant le Jour de la Résurrection afin de tenter les gens dans les quatre épreuves sus-citées :

Les vertus de sourate Al-Kahf

Nombreux sont les hadiths véridiques qui confirment les bienfaits de sourate al Kahf. Notons par exemple :

“Quiconque récite la sourate de la Caverne le vendredi recevra une lumière qui jaillira de ses pieds pour se répandre vers les horizons célestes et l’illuminera au jour de la Résurrection. Et il lui sera pardonné (les péchés commis) contre deux vendredis.”

“Quiconque récite la sourate de la Caverne au cours de la nuit du vendredi on lui éclairera l’espace qui le sépare de la Maison antique.”

“Ceci était la quiétude qui descend avec le Coran.” (Rapporté par Al-Boukhari) ;

“Celui qui retient par le cœur les dix premiers versets de la sourate “Al Kahf” (La Caverne) sera préservé de l’Antéchrist.” Selon une autre version : “Les dix derniers versets de la même sourate” (Rapporté par Muslim).

En somme, les hadiths sont unanimes quant aux mérites de Sourate Al Kahf, en l’occurrence :

Sourate Al Kahf : une sourate à lire le vendredi !

Les savants s’entendent sur le fait qu’il est recommandé de lire sourate Al Kahf le vendredi. Le Prophète (saws) a dit selon Abou Said al-Khoudari (qu’Allah soit satisfait d’eux) :

“Quiconque récite sourate Al-Kahf (la caverne) le jour du vendredi, Allah l’éclaire entre les deux vendredis.” (Rapporté par An-Nassai, Al-Hakem et Al-Bayhaqi)

À quel moment lire sourate Al Kahf ?

Pour rappel, un jour en islam est défini comme la période entre le coucher du soleil et le coucher du soleil du jour suivant. De ce fait, le jour du vendredi est compris entre le jeudi soir à l’heure du Maghreb et le Maghreb du  vendredi (au coucher du soleil). Elle peut donc être récitée à n’importe quel moment dans cet intervalle.

Récitation de sourate Al Kahf

Voici une récitation de la Sourate Al-Kahf accompagnée de sa traduction en français et de sa transcription phonétique.

Conclusion

Sourate Al Kahf est une sourate unique et particulière de par son contenu qui compte 4 histoires distinctes riches en enseignements. Celle des gens de la Caverne, celle du propriétaire des deux jardins, celle de Moïse et Al-Khidr et celle de Dhul-Qarnayn.

Des récits qui nous enseignent comment surmonter les épreuves de la vie en gardant notre foi et en ayant confiance en Notre Créateur quelles que soient les circonstances.

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