Omar ibn al-Khattab, un des Compagnons les plus éminents, conseiller du Messager d’Allah (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) et calife d’Abu Bakr as-Siddiq, il s’est converti à l’islam après 40 hommes. Il a émigré de La Mecque à Médine et a participé à toutes les campagnes et batailles avec le Messager d’Allah (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) et n’en a pas raté une seule. Il était grandement respectueux des rituels d’Allah et craignait ses limites. Il a succédé à Abu Bakr as-Siddiq et a gouverné pendant 10 ans. Le territoire musulman s’est agrandi durant son règne et il est décédé en l’an 23 de l’Hégire.
Le chef d’État, Omar Ibn Al-Khattab, a rendu un décret ordonnant la destruction de la maison d’Al-Abbas Ibn Abdulmotalib et de le compenser avec une meilleure maison ailleurs (décret officiel).
La raison est l’expansion de la Maison sacrée (un fait).
Al-Abbas a protesté : liberté d’expression.
Omar a dit : Al-Abbas, c’est pour la Maison Sacrée de Dieu (appel à la raison).
Al-Abbas a répondu : Je ne te laisserai pas faire, ô Omar. (fierté du citoyen devant le chef de l’État).
Alors Omar a dit : Allons au tribunal (justice).
Omar a dit : Choisis un juge pour trancher entre nous ô Al-Abbas (humilité).
Al-Abbas a répondu : Je choisis le juge Shuraih (réputation et intégrité).
Alors Omar a dit : J’accepte (égalité).
Al-Abbas a répondu : Apporte-le-nous, ô Émir des croyants.
Omar a dit : Le juge ne se rend chez personne, c’est nous qui devons nous rendre chez lui (l’indépendance du pouvoir judiciaire).
Alors ils sont allés chez le juge et quand ce dernier a parlé, il a dit à Omar :
Ô Émir des croyants ! (respect pour le responsable).
Omar a répondu : Ne m’appelle pas Émir des croyants, car ici nous sommes dans la maison de justice (humilité et respect pour la justice) Appelle-moi Omar.
Le juge dit : Ô Omar ! La maison la plus éloignée de l’illicite est la Maison Sacrée de Dieu. Tu n’as pas le droit de démolir la maison d’Abbas sans son consentement et de le compenser d’une autre (justice, lourde confiance, et désengagement de la responsabilité)
Quelle a donc été la réponse d’Omar ?
Il a dit : tu es un honorable juge ô Shuraih. (reconnaissance de la vérité, même à ses propres dépens).
Alors Omar a nommé le juge comme ministre à la maison de justice (confiance et fidélité).
Ensuite Al-Abbas a dit à Omar :
Ô Omar ! J’ai accepté de renoncer à ma maison avec mon consentement pour Dieu. (sacrifice pour une bonne cause).
Sa physionomie et ses qualités
Abdallah, le fils d’Omar, raconte que son père était grand et fort, avec une peau claire, son visage d’un teint rosé.
Omar était donc un homme grand de taille, d’une carrure imposante, chauve, doté de beaux traits de visage, des yeux envoûtants, une barbe fournie, des épaules larges, d’un teint rosé, sa voix était grave, quand il parlait, on l’entendait, quand il marchait, il allait vite, quand il frappait, c’était douloureux, quand il nourrissait les autres , il était généreux.
Oubayd Ibn Oumir dit que quand il marchait, il semblait sur un cheval, tant il dépassait les autres par sa taille. Abou Malek ajoute : « il marchait d’un pas pesant. »
Il était connu pour son ascétisme dans ce bas monde, sa patience, sa piété, son zèle au service de l’Islam et son attachement scrupuleux à son devoir.
Son nom et ses origines
Il s’agit d’Omar Ibn Al-Khattab Ibn Nufayl Ibn Abd Al-Aziz Ibn Riyaḥ Ibn AbdAllah Ibn Qurṭ Ibn Rizaḥ Ibn Adi Ibn Ka’ab Ibn Lu’ayy Ibn Ghalib Ibn Fihr Ibn Malik Ibn An-Nadr (qui était un Quraish) Ibn Kinanah Ibn Khuzaimah Ibn Madrakah Ibn Ilyas Ibn Maḍr Ibn Nizar Ibn Ma’ad Ibn Adnan, l’Adouyen Quraysh. Sa mère était Hantama Ibn Hachim Ibn Al-Mughirah Ibn Abd Allah Ibn Omar Ibn Makhzoom.
Il a été surnommé Al-Farouq en raison de ses responsabilités d’arbitrage, de médiation et d’ambassade. Al-Farouq signifie celui qui fait la distinction entre le Bien et le Mal. Son père Al-Khattab était un grand homme parmi les Qurayshs ; ainsi que son grand-père Nufayl qui était très prisé par la tribu et à qui les gens recouraient pour la justice.
La naissance de Omar Ibn Al-Khattab
Les historiens ne s’accordent pas sur la date de sa naissance : certains disent qu’il est né 13 ans après l’année de l’éléphant, tandis que d’autres affirment qu’il est né quatre ans avant ou quatre ans après la guerre Al-Fijar. Sa naissance aurait eu lieu dans la maison de son père Al-Khattab.
Omar est né à La Mecque, où il a grandi parmi les membres de sa tribu, les Banu Adi Ibn Ka’ab et d’autres jeunes de la tribu des Quraysh. Son enfance s’est déroulée dans une extrême pauvreté. Il a alors travaillé avec son frère à l’élevage des chameaux pour un salaire de quelques dirhams. Plus tard, une fois grand, il s’est lancé dans le commerce et est devenu propriétaire d’une riche fortune.
Les femmes de Omar Ibn Al-Khattab
- Umm Kulthum bint Jarwal, avec qui il a eu Ubayd Allah et Zayd.
- Qurayba bint Abi Umayya al-Makhzumiyah
Omar Ibn al-Khattab les a épousé durant la période antéislamique et les a répudié l’année de l’Houdaybiya lorsque le verset 10 de la sourate Al-Mumtahana (l’éprouvée) fut révélé : « et ne gardez pas de liens conjugaux avec les mécréantes » (60:10)
- Zaynab bint Maz’un ibn Habib ibn Wahab ibn Hudhafah ibn Jumah al-Quraishi al-jumhyah, la sœur de Othman ibn Maz’un. Il est dit qu’elle l’accompagna durant son périple de Mecque à Médine et qu’elle mourut à Mecque avant l’ Hégire. Ses enfants sont Abdullah et Abdelrahman et Hafsah, la mère des croyants.
- Jamila bint Thabit ibn Abi al-Aflah Al-Ansariyah était la sœur de Asim ibn Thabit. Omar l’épousa lors de la septième année de l’Hégire, ils eurent un seul enfant Asim, avant de la répudier, et elle se maria ensuite à Zayd ibn Haritha.
- Bint Ḥafṣ ibn al-Mughira, Omar l’épousa puis la répudia faute d’être stérile.
- Atika bint Zayd ibn Amr ibn Nufayl ibn Ouday, qui s’est convertie à l’islam et a effectué la Hijra, fut l’épouse d’Abdullah ibn Abi Bakr As-Siddiq qui lui avait alloué une part de sa fortune à la condition qu’elle ne se remarie pas après sa mort. Omar ibn Al-Khattab, qui était alors calife des Musulmans, lui envoya un message pour lui demander de restituer cette part à la famille de son premier mari, afin qu’elle puisse se remarier avec lui. Aussi, elle le fit et donna naissance à deux enfants, Ayyad et Zaynab.
- Oum Hakim bint al-Harith ibn Hicham al-Makhzumiyah était mariée à Khalid ibn Sa’id ibn al-Ass. Quand celui-ci mourut lors de la bataille de Marj al-Saffar, Omar l’épousa en l’an 13 de l’Hégire. Elle lui donna pour enfant Fatima. On dit qu’il la répudia.
- Oum Kulthum bint ‘Ali ibn Abi Talib, petite-fille du Prophète Mohammed (paix et bénédiction de Dieu sur lui) par sa fille Fatima, naquit avant le décès du Prophète et fut épousée par Omar en l’an 17 de l’Hégire. Ils eurent un fils nommé Zayd al-Akbar et une fille nommée Ruqayah. Elle et son fils Zayd moururent la même année.
- Fatima bint al-Walid ibn al-Mughira était mariée à al-Harith ibn Hicham qui mourut de la peste en l’an 18 de l’Hégire. Elle fut alors épousée par Omar ibn al-Khattab qui s’occupa de l’éducation de son fils Abd ar-Rahman.
- « Lahya Oum Walad », Omar eut avec elle Abd al-Rahman al-Awsat, Abd al-Rahman al-Asghar et Aicha.
- Fakiha Bint Rafi’ Ibn Obaid ibn Amr Al-Ansariyah avec qui il eut Abd Allah al-Asghar.
On dit que Fakiyya et Lahya étaient sœurs. Omar n’avait pas jamais eu plus de quatre femmes à la fois.
Sa vie durant le période antéislamique et sa position sur l’Islam
Omar fut reconnu pour sa position chez les Qurayshites, comme son père et son grand-père, en raison de ses qualités morales, de sa force, de sa vigueur, de son courage et de sa fermeté. Il était respecté et craint par ses ennemis et il était le représentant des Qurayshites lors des guerres ou des conflits, grâce à sa clairvoyance et à sa justice.
Cependant, à l’instar des membres de sa tribu, il était attaché à la religion polythéiste et à l’adoration des idoles, il rejetait l’Islam et le monothéisme, et s’opposait à sa propagation. Il était méprisant envers ceux qui avaient embrassé l’islam avec le Prophète Mohamed (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui), et il persécutait les faibles et les esclaves qui avaient cru.
Sa conversion à l’islam et sa migration
Avant sa conversion à l’Islam, Omar a vécu des occasions qui ont contribué à ce qu’il embrasse l’Islam et le fasse entrer dans son cœur. Cela est attesté par ce qui a été rapporté à son sujet. Il existe trois versions sur sa conversion.
La première version
Il a dit : « Je suis sorti pour me présenter devant le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) avant de me convertir à l’Islam, et je l’ai trouvé en train de se rendre à la mosquée. Je me suis donc tenu derrière lui et il a récité la sourate Al-Haqqah. J’ai été subjugué par la beauté de la récitation du Coran, je me suis donc exclamé :
« Par Allah, c’est un poète comme l’ont dit les Qurayshites. »
Le Prophète (saws) a alors récité :
« Ainsi que par ce que vous ne voyez pas, que ceci [le Coran] est la parole d’un noble Messager » (Coran 69:39,40)
Alors j’ai dit : « C’est un devin » et le Prophète (saws) récitât :
« Ni la parole d’un devin, mais vous vous rappelez bien peu. C’est une révélation du Seigneur de l’Univers. Et s’il avait forgé quelques paroles qu’ils Nous avait attribuées, Nous l’aurions saisi de la main droite, ensuite, Nous lui aurions tranché l’aorte. Et nul d’entre vous n’aurait pu lui servir de rempart. » (69 :42-47) jusqu’à la fin de la sourate.
Omar dit :
« Alors j’ai ressenti une attirance écrasante pour l’Islam. »
La deuxième version
Omar dit qu’il était un homme qui aimait la boisson (le vin) et qu’il avait des compagnons avec qui la partager. Un jour, il décida de les rejoindre et de boire avec eux, mais il ne les trouva pas. Alors, il se rendit alors à la Ka’aba pour faire le tour du lieu saint et y trouva le Prophète (paix et bénédiction sur lui) debout en train de prier. Omar s’assit pour écouter le Coran, ce dernier le toucha profondément et il se mit à pleurer.
La troisième version (la plus répandue)
Il a été rapporté par Anas Ibn Malik que lorsque Omar ibn Al-Khattab prit son épée et partit à la recherche du Messager d’Allah, il rencontra un homme des Beni Zohra. Celui-ci lui demanda où il se rendait. Omar répondit qu’il allait tuer Mohamed (saws).
L’homme surpris lui dit : « Comment tu vas échapper aux Banou Hachim et Banou Zohra si tu le tues ? »
Omar lui répondit : « Ne me dit pas que tu t’es converti et que tu as délaissé la religion de tes ancêtres ? »
L’homme lui dit alors : « Ne veux tu pas que je te montre quelque chose d’étonnant, Omar ? Ta sœur et son époux ont abandonné ta religion. »
Omar, en colère, le quitta en direction de la maison de sa sœur et son époux. Ils étaient en compagnie d’un migrant appelé Khabbab. Ce dernier se cacha à l’approche de Omar.
– Omar entra dans leur demeure et leur demanda: « Qu’est-ce que ce marmonnement que j’ai entendu ?».
Ils étaient en train de lire du Coran (sourate Ta-ha).
– Ils lui répondirent : « Nous étions juste en train de discuter entre nous.»
– Omar leur dit alors : « Auriez-vous, par hasard, renié votre religion ? »
– Son beau-frère lui dit: « Dis-moi Omar, et si la vérité n’était pas dans ta religion ? »
Ainsi, Omar s’emporta violemment contre lui et sa sœur vint au secours de son mari. Omar la frappa alors violemment de sa main. Son visage saigna. Remplie de colère, elle s’exclama : « Ô Omar, et si la vérité est dans une autre religion que la tienne, ne témoignes-tu pas qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que Muhammad est Son Messager ? »
Lorsque Omar eut désespéré, il dit : « Donnez-moi ce feuillet que vous avez pour que je le lise ». Et il était coutume pour Omar de lire des livres.
Sa sœur lui dit alors : « Tu es impur et seuls les purifiés peuvent le toucher, lave-toi ou fais l’ablution ». Omar se leva et prit le feuillet, et il lut (Ta-ha) jusqu’à ce qu’il arrive à ce verset : « Certes, c’est Moi Allah: point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Salat pour te souvenir de Moi.» (20:14). Et il dit : « Guidez-moi vers Mohamed. »
En entendant cela, Khabbab sortit de sa cachète et dit : « Réjouis-toi, Ô Omar, car je souhaite que l’invocation du Prophète (saws) ce jeudi soir «Ô Allah, honore l’Islam par Omar ibn al-Khattab ou par Amr ibn Hisham » soit exaucée.
Omar se dirigea vers la maison d’Al-Arqam où le Prophète (saws) était réuni avec ses compagnons. Devant la porte, il y avait Hamza et Talha et quelques compagnons. Le peuple prit peur à la vue d’Omar. Hamza dit: « oui c’est bien Omar ! Si Allah exalté soit-Il Lui veut du bien, il embrassa l’Islam. Sinon, nous le tuerons facilement.». Au même moment, Mohamed (saws) était à l’intérieur et lui faisait signe.
Puis, le Prophète (saws) sortit en redressant son habit et tenant le fourreau de son épée et dit à Omar : « Tu n’arrêteras donc pas Omar jusqu’à qu’Allah exalté soit-Il ne te maudisse et ne te punisse comme il l’a fait avec Al-Walid Ibn Al-Mughira ? » Il continua: « O Allah! Honore l’Islam et ta religion par Omar Ibn Al-Khattab »
Omar répondit: « J’atteste que tu es le Messager d’Allah. » et il se convertit à l’islam. Puis il dit : « sors, Ô Messager d’Allah. »
Ensuite, Omar annonça sa conversion à l’Islam devant les Qurayshites et ils se mirent à le frapper, et lui aussi à les frapper jusqu’à ce qu’Omar soit épuisé. Alors, il les quitta et leur dit : « Faites ce qui vous semble bon. »
La conversion d’Omar à l’islam eut lieu dans la sixième ou septième année après l’émigration. Il réussit à convertir quarante personnes et Dieu récompensa les musulmans en leur permettant de se rendre à la Ka’aba, de faire sa circumambulation et d’y prier.
Son rôle dans l’islam
Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) était l’un des Compagnons proches du Prophète (saws), il était connu pour sa grande foi, sa croyance au destin et à la prédestination. Il était très pieux et faisait beaucoup la prière, le jeûne, les invocations, l’aumône ainsi que la prière nocturne. Il était érudit et faisait partie des jurisconsultes.
Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) jouissait d’une grande considération auprès du Prophète (saws); il était son conseiller et l’un de ceux en qui il avait confiance, de sorte qu’il le chargea de collecter la Zakat et de protéger les biens des musulmans. Il était également parmi les compagnons qui compilèrent le Coran et participa à la construction de la mosquée de Quba (la première mosquée construite à Médine).
Il a accompagné le Prophète (saws) dans ses batailles notamment celle de Badr. Après la victoire des Musulmans et la capture de 70 des infidèles, le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) consulta Abu Bakr et Omar (Radhiya Allahou ‘Anhouma) sur ce qu’ils devaient faire des polythéistes. L’opinion d’Abu Bakr était de prendre une rançon, tandis que l’opinion d’Omar était de les tuer. Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) a préféré l’avis d’Abu Bakr. Le lendemain, un verset du Coran a été révélé approuvant la position d’Omar ibn al-Khattab et ordonnant au Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) de tuer les polythéistes. Dans sourate Al-Anfal, Allah (swt) a dit :
« Un prophète ne devrait pas faire de prisonniers avant d’avoir prévalu [mis les mécréants hors de combat] sur la terre. Vous voulez les biens d’ici-bas, tandis qu’Allah veut l’au-delà. Allah est Puissant et Sage. » (Coran 8:67)
Durant la bataille d’Ouhoud, Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) faisait partie des compagnons qui ont été au côté du Prophète (saws). Dans la bataille d’Al-Khandaq, pendant qu’il combattait les polythéistes, il a raté l’heure de la prière d’al-asr, il a maudit les mécréants et les polythéistes et a fait ensuite sa prière avec le Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui).
Omar Ibn Al-Khattab s’opposait au traité de El-Houdaybiya, car il rejetait les concessions faites aux polythéistes à l’époque. Cependant, il a suivi les enseignements du Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) et a mis en pratique ses ordres.
Il a participé à la bataille de Khaybar, à la bataille des chaînes (dhat as salasil) sous le commandement d’Omar Ibn Al-Aas, à l’expédition de Abu Ubaidah ibn al Jarrah, connue aussi comme l’Expédition de Fish et à l’Invasion de al-Khabt et il était le chef de la garde du Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) le jour de la conquête de La Mecque. Le Prophète (saws) lui a ordonné le jour de la conquête d’entrer dans la Ka’aba et d’effacer toutes les images qu’elle contenait.
Il a également participé à la bataille de Hunayn et à la Bataille de Tabouk dans laquelle le Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) l’a envoyé avec l’armée d’Oussama ibn Zaid.
Son rôle dans le califat d’Abu Bakr As-Siddiq
Après la mort du Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), la question de gouvernement faisait l’objet d’un débat acharné entre les Migrants (Muhajiroun) et les Ansar. Les Ansar ont proposé la désignation de deux califes, mais Omar ibn Al-Khattab a demandé à Abu Bakr As-Siddiq de tendre sa main pour le faire prêter allégeance. Il a été le premier à le faire, suivi des compagnons Muhajiroun et des Ansar. Cela rappelle le mérite d’Abu Bakr et sa position ainsi que sa crainte de provoquer une discorde entre les musulmans.
Certaines tribus arabes (les apostats) refusèrent de payer la zakat. Alors Abu Bakr lança un djihad contre elles. Omar était ainsi son allié et son assistant dans ses guerres d’apostasie.
Parmi ces guerres d’apostasie, celle d’Al-Yamama était la plus sanglante où 70 compagnons qu’on appelait “Les lecteurs” (ceux qui connaissaient le Coran par cœur) ont trouvé la mort. Omar Ibn Al-Khattab a alors conseillé à Abu Bakr de compiler le Coran avant que tous les lecteurs ne périssent dans les guerres et que l’humanité ne perd le miracle du Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui). Abu Bakr a donc ordonné à Zayd ibn Thabet de rassembler ce qui a été appris et écrit du Coran dans un seul livre.
Omar était le conseiller d’Abu Bakr, il l’aidait à administrer l’État, à organiser les affaires du peuple et à appliquer la justice. Abu Bakr le nommait comme gouverneur lorsqu’il s’absentait.
Le califat de Omar Ibn Al-Khattab
Quand Abu Bakr est tombé malade, il a consulté les éminents compagnons du Prophète (saws) pour désigner Omar Ibn Al-Khattab comme deuxième calife. Il a demandé à Othman ibn Affan de rédiger le pacte de l’allégeance. Le mardi 22 Jumada Al-Akhir de l’an 13 de l’Hégire, Omar ibn Al-Khattab a pris la relève d’Abu Bakr.
Omar était très attaché à sa population. Les gens louaient son équité, sa bonne gouvernance et sa véracité. Il était très attentif aux plaintes des gens ; il les aidait à régler leurs problèmes, à nourrir les nécessiteux et à soutenir les pauvres. Il honorait les gens vertueux et se rapprochait des gens de bien et de piété et les consultait sur les affaires de gouvernance.
Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) exigeait que les gouverneurs des régions soient choisis parmi les meilleurs des sujets, vertueux, pieux et justes ; qu’ils soient des compagnons du Prophète (saws); qu’ils ne soient pas de ses proches parents ou des membres de sa famille ; qu’ils aient une grande connaissance et sagesse en matière de gestion des affaires et en politique ; qu’ils soient dotés d’intelligence, de sagesse, de compassion, de bienveillance et de clémence envers les musulmans et qu’ils soient désintéressés vis-à-vis des richesses et des plaisirs de ce monde.
Il destituait le gouverneur qui manquait à son devoir, celui qui était sujet à des plaintes ou celui qui ne respectait pas ses recommandations.
Durant son califat, le Coran a été rassemblé dans un seul manuscrit, une partie des compagnons s’est chargée de cette tâche sous la direction de Saïd ibn al-‘As. C’est Zayd ibn Thabit qui était le scribe du Coran.
Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) était intéressé par les rituels religieux, en particulier la prière et sa pratique et par le soutien des mosquées et de leurs imams. Il encourageait ses sujets à suivre ces rituels et à les pratiquer à savoir : la prière, le jeûne et le hadj. Omar s’intéressait également à la science et aux savants et leur donnait une grande importance et s’intéressait aussi à la poésie et aux poètes.
Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) a instauré le calendrier de l’Hégire, il a été le premier à compter les années lunaires à partir de l’Émigration du Prophète (saws).
Les conquêtes sous son règne
Le troisième calife, à qui l’on attribua le titre de « Amir al-Mu’minin» (Émir des croyants), accomplit des œuvres magistrales durant ses dix ans et demi de califat.
Dès son arrivée au pouvoir, Omar désigna Abu Ubayda Ibn Al-Jarrah à la tête des armées déjà en lice et lui ordonna de partir pour Damas. La ville sera assiégée pendant plusieurs mois avant de se rendre. Cet événement marqua le début d’une décennie d’expansion militaire de l’Islam au cours de laquelle les empires Byzantin (Empire Romain d’Orient), Perse et Sassanide d’Irak furent balayés.
Parmi les principales batailles et conquêtes :
- La prise de Damas (Ach-Châm) en l’an 14 de l’Hégire sous le commandement de Khalid Ibn Al-Walid.
- L’ouverture d’Al-Quds en l’an 16 où le calife Omar lui-même était parti prendre possession de Jérusalem.
- En l’an 18, la bataille de Nahwand et l’ouverture d’Al-Koufa.
- L’ouverture de l’Égypte en l’an 20.
La gestion des armées
Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) installa des casernements pour l’armée musulmane dans diverses villes, fournissant à chacune des vivres et des chevaux. À Koufa, il établit une caserne de logistique, où se trouvaient entre 4 500 et 5 000 chevaux, sous la responsabilité de Salman ben Rabi’a Al-Bahili. Il améliora aussi le moral des soldats en leur fournissant une solde, et en prenant soin des familles des combattants pendant leurs absences.
Omar ibn Al-Khattab fut le premier à reconstituer l’armée musulmane en une armée structurée et régulière. Il institua un service de comptabilité militaire qui enregistrait les noms, le grade et l’affectation des soldats.
L’assassinat de Omar
Alors que Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) dirigeait la prière du fajr, Abou Lou’lou’a al-Majousi, un mazdéen des esclaves de Al-Moughirah, le poignarda avec un couteau empoisonné. Il poignarda également 13 autres musulmans et tua sept d’entre eux alors qu’il tentait de s’enfuir. Il finit par se suicider quand il fut encerclé.
Avant sa mort, Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) a nominé six compagnons et leur demanda de se consulter et d’élire l’un d’eux comme le 3ème calife. Le comité d’élection se composait de : Othman ibn Affan, Ali Ibn Abi-Talib, Abd al-Rahman ibn Awf, Talha Ibn AbdAllah, Al-Zubayr Ibn Al-Awwam et Saad Ibn Abi Waqqas. Il leur a demandé de prêter le serment d’allégeance à celui qui sera choisi par Abd Al-Rahman Ibn Awf. Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) a également ordonné à son fils, Abdullah, de rembourser ses dettes et de demander l’autorisation de Aïcha pour qu’il soit enterré dans sa maison à côté de ses deux compagnons, le Prophète (paix et salut sur lui) et Abu Bakr As-Siddiq.
On a rapporté que la date de sa mort se situe entre la fin de Dhu al-Hijjah et le début de Muharram de l’an 23 de l’Hégire. Son fils, Abdullah, l’a lavé et enveloppé dans un linceul. Les compagnons ont prié sur lui la salat-al-janaza. Il a été enterré dans la chambre d’Aïcha, à côté de ses compagnons. Le califat de Omar Ibn Al-Khattab (Radhiya Allahou ‘Anhou) a duré 10 ans, 5 mois et 21 nuits. Que Dieu soit satisfait de lui et lui fasse miséricorde.