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Goethe « Son Coran doit être envisagé comme une loi divine »

Johann Wolfgang von Goethe
à propos de Mohamed ﷺ

Poète européen de renom. Auteur de « Noten und Abhandlungen zum Weststlichen Dvan » (Notes et traités sur le Dvan Ouest-Est), WA I, 7, 32.

“ Il est prophète et non poète et par conséquent son Coran doit être envisagé comme une loi divine, et non comme le livre d’un être humain, écrit pour éduquer ou divertir. ”

Goethe avait dit à propos de l’islam :

« De quelque façon que nous voulions nous donner du courage, Nous vivons tous en islam »

La traduction de son livre utilisé pour ce passage est tirée des Conversations de Goethe avec Eckermann et celle de Jean Chuzeville publié en 1988 par Gallimard. La traduction de son livre montre l’intérêt que Goethe porte à Mohamed.

« Vous devriez, dit Goethe, avoir étudié comme moi depuis cinquante ans l’histoire de l’Église pour comprendre comme tout cela se tient. Par contre, il est extrêmement curieux de voir avec quelles doctrines les mahométans [1] commencent leur éducation. Ils inculquent tout d’abord à leurs jeunes gens comme base de la religion la conviction, que rien ne peut arriver à l’homme qui ne lui soit déjà depuis longtemps prédestiné par une puissance divine, régulatrice de toutes choses, et les voilà cuirassés pour la vie ; ils sont tranquilles et n’ont presque plus besoin d’autre chose.

Je ne veux pas examiner pour l’instant ce qu’il peut y avoir de vrai, de faux, d’utile ou de nuisible dans la doctrine ; mais, au fond, il y a en nous tous un peu de cette croyance, bien qu’elle ne nous ait pas été enseignée. « La balle sur laquelle mon nom n’est pas inscrit ne saurait m’atteindre », dit le soldat dans la bataille. Et, sans cette assurance, comment conserverait-il son courage et sa sérénité au milieu des dangers les plus urgents ? L’enseignement de la foi chrétienne : « Pas un passereau ne tombe du toit sans la volonté de mon Père », n’a point d’autre origine. Il se réfère à une Providence, attentive aux choses les plus minimes et sans la volonté et le consentement de laquelle rien ne peut arriver. »

[1] Goethe entend par-là les Musulmans.*

Il a également dit :

« Nous les Européens avec tous nos concepts n’avons pas pu encore atteindre ce que Mohammed a atteint et nul ne pourra le dépasser.

J’ai cherché dans l’histoire de l’humanité un homme qui en soit l’exemple idéal et je l’ai trouvé en la personne du Prophète Mohammed. Et ainsi doit se révéler la vérité et s’élever comme a réussi Mohammed à assujettir le monde entier par le monothéisme ».

Goethe chante Mohamed :

Voyez le ruisseau des montagnes brillant de joie, comme un regard des étoiles ! Au-dessus des nuages, de bons génies ont nourri son enfance parmi les roches buissonneuses.
Jeune, ardent, il s’élance de la nue sur les parois de marbre, et il pousse encore vers le ciel des cris d’allégresse.
Le long de ses sentiers sublimes ; il pourchasse les cailloux bigarrés, et, comme un guide empressé, il entraîne à sa suite les sources fraternelles.
Là-bas, dans la vallée, les fleurs naissent sous ses pas et la prairie s’amine de son haleine. Mais rien ne l’arrête, ni la vallée ombreuse ; ni les fleurs qui s’enlacent autour de ses genoux, et le caressent de leurs regards amoureux : il précipite vers la plaine sa course tortueuse.
Les fontaines unissent : leurs flots aux siens. Fier de ses ondes argentées, il entre dans la plaine ; et la plaine, fier de lui, et les rivières des campagnes et les ruisseaux des monts le saluent avec allégresse et s’écrient : « Mon frère, mon frère, prends tes frères avec toi, et les emmène vers ton vieux père, l’éternel océan, qui, les bras ouverts nous appelle. Hélas ! ils s’ouvrent en vain pour recueillir ses enfants qui soupirent, car, dans l’aride désert, le sable altéré nous dévore ; là-haut, le soleil absorbe notre sang ; une colline nous arrête en nappe immobile. O frère, prends tes frères de la plaine, prends tes frères des montagnes et les emmène vers ton père ! »
Venez tous !… Et il s’enfle plus magnifique ; toute une nation porte le prince au faîte des grandeurs. Et dans le cours de son triomphe, il nomme les contrées ; les cités naissent sous ses pas ; irrésistible, il marche avec fracas ; il laisse derrière lui les tours aux sommets étincelants, les palais de marbre, créations de sa fécondité.
L’Atlas porte des maisons de cèdre sur ses épaules de géant : sur sa tête frémissent dans les airs mille étendards, témoins de son empire.
Ainsi, mugissant de joie ; il porte ses frères ; ses enfants, ses trésors, dans le sein du père ; qui les attend.

Traduction Jacques Porchat, 1861.

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