L’histoire des oncles du Prophète (saw) : leur rôle dans la vie du Messager d’Allah, étaient-ils ses alliés ou ses ennemis, on vous dit tout !

Plongez dans les méandres de l’histoire fascinante des oncles du Prophète Mohamed (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui), des personnages emblématiques dont les destins se sont entremêlés avec celui du Messager d’Allah. Étaient-ils des alliés indéfectibles ou des ennemis acharnés ? Découvrez les secrets bien gardés de ces figures influentes qui ont façonné l’islam naissant. Préparez-vous à être captivé par les récits tumultueux de Hamza, le lion de Dieu, d’Al Abbas, le gardien des liens familiaux, d’Abu Talib, le protecteur loyal, et d’Abu Lahab, l’oncle maudit. Plongeons dans les intrigues, les conversions, les batailles et les destins tragiques qui ont marqué à jamais l’histoire de l’islam. Tenez-vous prêt à être ébloui par les révélations qui vous attendent!

Le Prophète (paix et salut sur lui) eut douze oncles paternels, notamment :

Hamza, qu’Allah l’agrée qui est surnommé le lion de Dieu et le maître des martyrs, Al Abbas, Abd Manaf ou Abu Talib, Abdul Uzza connu sous le nom d’Abu Lahab, ceux-ci représentent les quatre ayant vécu et assisté à l’apparition de l’islam puis on compte aussi Al Harith, Al Zubair, Abdul Kaaba, Al Muqawam, Dirar, Qutham, Al Mughira, Al Ghaidaq de son vrai nom Musaab, Abdallah fils d’abdul Muttalib, le père du Prophète (paix et salut sur lui) était le treizième de la fratrie et Al-Harith fut l’ainé. Dans ce qui suit, nous relaterons l’histoire de quatre des oncles du Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) “Hamza, Al Abbas, Abd Manaf ou Abu Talib, Abdul Uzza ou Abu Lahab” et parmi eux trois eurent un rôle important dans l’histoire de l’islam.

Hamza Ibn Abdul Muttalib

hamza ibn abdul muttalib

Nous commencerons notre article par l’histoire de Hamza Ibn Abdul Muttalib, soit Hamza Ibn Abdul Muttalib ibn Hâchim, ibn Abd Manaf ibn Qusay, Ibn Kilab, Ibn Murra, Ibn Ka’b, Ibn Lu’ayy, Ibn Ghâlib, Ibn Fahr, Ibn Malik, Ibn al-Nadr, Ibn Kirana qui est l’oncle du Prophète (paix et salut sur lui) comme le titre de cet article le laisse sous-entendre, mais c’est aussi son frère de lait. En effet, le Prophète (paix et salut sur lui) et Hamza avaient pratiquement le même âge et ont grandi ensemble, cependant leurs chemins n’ont pas pris la même direction, en tout cas au début ! Hamza suivit sa passion pour la chasse et la vie mondaine, tandis que le prophète Mohamed (paix et salut sur lui) suivait sa destinée et sa providence divine et s’éloignait peu à peu des gens de la ville.

L’histoire de la conversion en islam de Hamza

C’est durant la seconde année de la mission du Prophète (paix et salut sur lui) que Hamza Ibn Abdul Muttalib à embrasser l’islam.

Pour la petite histoire !

Alors que Hamza revenait de la chasse, on lui rapporta que Abu Jahl avait insulté le Prophète (paix et salut sur lui), ceci le mit dans une colère noire et se rendit alors, arc à l’épaule, à la rencontre de Abu Jahl et dit à haute voix :

“J’avoue qu’il n’y a de dieu qu’Allah et que Mohamed est l’Apôtre d’Allah.”

Puis demanda à Abu Jahl :

“Insultes-tu Mohamed alors que j’ai embrassé sa religion et cru en ce qu’il professe ? Réponds-moi si tu as le courage.”

C’est alors qu’aux vues et aux sues de tous les Qurayshites, Hamza ibn abd al muttalib affirma son adhésion à la communauté musulmane.

“Hamza Ibn ‘Abd Al-Muttalib est le maître des martyrs”

Jabir a rapporté que le Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit :

“Hamza est le plus éminent des martyrs.” (Al Hakim)

En effet, Hamza ibn Abu Talib ne cessa de soutenir le Prophète (paix et salut sur lui), Ibn Is-haq a dit :

“Lorsque Hamza embrassa l’islam, la tribu de Qurayash sut qu’il était devenu impossible de tuer le Prophète.”

Il émigra avec lui à Médine et le Prophète (paix et salut sur lui) lui donna même la responsabilité de porter la première bannière de l’islam. Par ailleurs, Hamza participe à la bataille de Badr ainsi qu’à celle de Uhud durant laquelle il meurt en martyrs.

La mort de Hamza ibn Abd Al Muttalib

Comme sus-cité c’est durant la bataille de Uhud que Hamza fut tué, d’après Ibn Athir qui relate l’histoire de sa mort dans son livre “Usud al Ghabah” :

“Dans la bataille d’Uhud, Hamza tue 31 personnes infidèles Quraysh, jusqu’à ce qu’à un moment donné, il glissa, alors il tombe en arrière et ouvre son armure. Et à cette occasion, on lui lança immédiatement une lance et en lui arracha le ventre. Puis son cœur délivré pour les qurayshites (Hind bint Otba avait une forte rancune contre Hamza qui avait tué son père dans la guerre de Badr) et mâché, mais pas ingéré.

Lorsque le Prophète (PBSL) vit l’état du corps de son oncle Hamza Ibn Abd al-Muttalib, il fut très en colère et dit :

“Mon oncle, qu’Allah te fasse miséricorde. Vous aviez fait de bonnes actions et entretenu des relations étroites avec vos proches ! Si Allah m’accorde une victoire, je mutilerai soixante-dix Qurayshites.”

C’est alors que Jibril est descendu et a lu le verset :

“Et si vous punissez, infligez [à l’agresseur] une punition égale au tort qu’il vous a fait. Et si vous endurez… cela est certes meilleur pour les endurants.” (Coran 16:126)

Le Messager d’Allah (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit :

“Mais nous serons patients.”

Il a repoussé son envie de vengeance et a interdit la mutilation.

À leur retour, Safiya, la soeur de Hamza et la tante du Prophète (saws), est allée avec Fatima al-Zahra pour s’assurer de la sécurité du Prophète (saws) et de son frère, par la même occasion, elle interrogea alors le Prophète :

“Où est mon frère ?”

Le Prophète (paix et salut sur lui) garda le silence. Safiyah compris alors que son frère était devenu martyr et le Prophète (paix et salut sur lui) leur a adressé ses condoléances et dit :

“Jibreel m’a dit que Hamza a été considéré comme le Lion d’Allah et le Lion de Son apôtre dans les Cieux ! Le mont Uhud est la preuve de la bravoure d’al-Hamza, le maître des martyrs, et de la sauvagerie des polythéistes.”

Le Prophète (paix et salut sur lui) dit à propos de Hamza :

“Hamza Ibn ‘Abd Al-Muttalib est le maître des martyrs.” (Sahih al-Jami as-saghir de Suyuti, Yusuf An tabarani et Nasr-ad-din Al-Albani)

«جاءني جبريل فأخبرني أن حمزة بن عبد المطلب مكتوب في أهل السموات السبع: حمزة بن عبد المطلب، أسد الله وأسد رسوله».

Abu Fadl Al Abbas Abdul Muttalib

De son nom complet : Al- Abbas Ibn ‘Abd Al-Muttalib Ibn Hâshim Ibn ‘Abd Manaf, le Qurayshite, le Hachémite était l’oncle du Prophète (paix et salut sur lui) et son aîné de deux ans.

Sa mère, Natilah Bint Janab, fut la première à couvrir la Kaaba d’une étoffe. En effet, quand Al Abbas était enfant, il s’est perdu et sa mère a promis de couvrir la Kaaba de soie si elle le retrouvait, ce qu’elle a fait.

Avant d’embrasser l’islam, Abu Fadl Al Abbas Abdul Muttalib avait été témoin de l’alliance de la “Aqbah avec les Ansars.

Il participa contre son gré à la bataille de Badr au côté des polythéistes et fut emprisonné. À l’issue de la bataille, il racheta sa liberté ainsi que celle de son neveu ‘Aqil Ibn Abi Talib et retourna à la Mecque.

On raconte que Abu Fadl Al Abbas Abdul Muttalib se convertit par la suite à l’islam et se mit à envoyer des informations au Prophète (paix et salut sur lui).

Abu Fadl Al Abbas Abdul Muttalib émigra à Médine peu avant la conquête de la Mecque, d’ailleurs, il assista à la prise de celle-ci et tint sa position fermement le Jour de Hunayn.

Le Prophète (paix et salut sur lui) dit à son sujet :

“Celui qui nuit à Al-Abbas me nuit, car l’oncle est le frère du père.” ( Rapporté par Tirmidhi)

Abu Fadl Al Abbas Abdul Muttalib transmit quelques hadiths du Prophète (paix et salut sur lui) qui furent par la suite transmis par ses enfants et par ‘Amir Ibn Sa’d ainsi que Al-Ahnaf Ibn Qays Ibn Al-Harith et d’autres.

Le Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) dit d’Al-Abbas qu’il était l’homme le plus généreux des Quraysh et le plus soigneux des liens familiaux.

Ibn Al-Musib narre que Sa’ad dit :

Nous étions avec le Prophète (saws) quand nous vîmes venir Al-Abbas. Le Prophète dit : “Voici Al-Abbas, l’homme le plus généreux de Quraysh et le plus soigneux des liens familiaux.” (An-Nasa i)

Les biographes ajoutent qu’Al Abbas était l’homme le plus cher au cœur du Prophète (paix et salut sur lui) et que ses compagnons reconnaissaient sa valeur, le consultaient et suivaient ses conseils.

Abu Fadl Al Abbas Abdul Muttalib décéda à Médine aux alentours du mois de rajab ou Ramadan de l’an 32 de l’hégire.

Cette histoire a été tirée de la biographie d’Abu Sufyan Ibn Al-Harith, Ibn ‘Abd Al Muttalib, Al Baghawi qui raconte que son père relate que Al Abbas était l’homme le plus cher au cœur du Prophète (Que la paix de Dieu et Sa Bénédiction soient sur lui) et que les compagnons du Prophète reconnaissaient sa valeur et le consultait et suivait ses conseils. Il décéda à Médine aux alentours du mois de Rajab ou Ramadan de l’an 32. Il était grand, bel homme, blanc de peau. (Chaine de transmission remontant à Ash-Shu’abi et Abu Hayaj)

Abu Talib

abu talib

Abu Talib s’appelait réellement Abd Manaf, frère d’Abdallah et d’Atikah de père et de mère. Il fut l’oncle du Prophète (paix et salut sur lui).

La relation qui lie le Prophète (saws) à Abu Talib

Avant même sa naissance, le Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) a été confronté à des pertes déchirantes. Son père, Abdallah, est décédé avant sa naissance, puis sa mère est décédée lorsqu’il avait seulement 6 ans. À l’âge de 8 ans, son grand-père, qui l’avait pris en charge, est également décédé. C’est alors que son oncle, Abu Talib, a pris soin de lui et l’a protégé. Cependant, il y avait une personne très spéciale dans la vie du Prophète (que la paix soit sur lui) : Fatima, fille d’Assad et épouse d’Abu Talib. Elle chérissait le Prophète (saws), qui à son tour la considérait comme sa mère.

Abu Talib (paix sur lui) est celui qui encouragea le Prophète (paix et salut sur lui) à prendre part aux affaires et au commerce des caravanes et le fit entrer sous le service de Sayda Khadidja fille de Khouwaylid qui deviendra par la suite la femme du Prophète (paix et salut sur lui). À leur mariage, ce fut Abu Talib (paix sur lui) qui récita le sermon et qui conduisit la cérémonie du Nikah.

Abu Talib encouragea par ailleurs son neveu lorsque celui-ci annonça sa mission. Abu Talib était une personne influente auprès du peuple de Quraysh et tant que le Prophète (saw) était sous son aile, personne n’osait lui faire du mal.

Lorsque les Qurayshites bannirent les musulmans de la Mecque, ils vécurent 3 ans dans une vallée appelée “la Vallée d’Abu talib”, Son oncle Abu Talib traversa les mêmes difficultés avec son neveu sur cette vallée bien qu’il lui était aisé de retourner à la Mecque où il était respecté et honoré, il n’en fit rien. Abu Talib a été un soutien indéfectible pour le Prophète (saws).

Abu Talib Musulman !

Les avis divergent grandement sur la religion de l’oncle du Prophète (paix et salut sur lui), entre une partie qui soutient que Abu Talib s’est converti en secret pour ne pas attirer les foudres des Qurayshites et se basent sur certains faits relatés dans l’histoire notamment :

  • Le fait que Abu Talib (paix sur lui) ait dirigé le mariage du Prophète (paix et salut sur lui), une mission que seul un musulman peut accomplir ;
  • La femme de Abu Talib Fatima fille d’Assad était musulmane, or selon la religion, une femme musulmane ne peut épouser ou restée mariée à un mécréant.

Par ailleurs, dans son testament, Abu Talib (que la paix soit sur lui) encourageait ses enfants à rester toujours aux côtés du Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) et leur conseillait également de suivre l’islam afin de réussir.

D’une autre part, d’autres affirment que Abu Talib est mort en étant polythéiste, s’appuyant notamment sur un hadith que nous citerons ci-dessous. Dans ce hadith, il est rapporté que le Prophète (paix et salut sur lui) n’a cessé de demander à son oncle de prononcer l’attestation de la Shahada sur son lit de mort. Cependant, les polythéistes (Abdullah ibn Umaymah et Abu Jahl) s’y sont opposés et l’ont continuellement encouragé à rester fidèle à la religion de ses ancêtres, au point que cela a été la cause de son rejet de la vérité et de sa persistance dans le polythéisme (ash shirk) jusqu’à sa mort.

La fin de Abu Talib

Alors qu’Abu Talib était à l’agonie, le Prophète se rendit à son chevet et l’invita à embrasser l’islam afin que cela soit la dernière chose qu’il accomplisse dans sa vie et qu’il puisse ainsi atteindre le succès et la félicité. Il lui demanda alors de prononcer la formule du Tawhîd (l’Unicité). Cependant, les polythéistes, dont Abu Jahl qui était également présent, insistaient pour qu’il conserve la religion de ses ancêtres, qui n’était autre que le polythéisme, et c’est ce qu’il fit. À ce moment-là, le Prophète (paix et salut sur lui) ne cessa de demander le pardon d’Allah pour lui, jusqu’à ce qu’il lui soit interdit de le faire par Allah :

“Il n’appartient pas au Prophète et aux croyants d’implorer le pardon en faveur des associateurs (polythéistes), fussent-ils des parents alors qu’il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l’Enfer.” (Coran 9:113)

De plus, Allah (swt) a indiqué à Son messager que la guidance était entre les mains d’Allah et que seul Lui pouvait l’offrir à qui Il voulait :

“Tu [Mohamed] ne diriges pas celui que tu aimes: mais c’est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés.” (Coran 28:56)

Voici le hadith relatant la mort de Abu Talib. Said ibn Al-Musayyib rapporte, d’après son père Al-Musayyab ibn Hazm (qu’Allah les agrée) :

“Lorsque les jours d’Abu Talib touchèrent à leur fin, le Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) lui rendit visite et trouva chez lui ‘Abdallah ibn Umayyah et Abu jahl. Le Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) dit :

“Ö mon oncle ! dis ! “Il n’est de divinité (digne d’adoration) excepté Allah”, une parole avec laquelle je pourrai plaider ta cause auprès d’Allah.”

-Abandonnerais-tu la religion de ‘Abd al-Muttalib ?” Lui dirent alors  ‘Abdallah ibn Umayyah et Abu jahl.

Le Prophète (sur lui la paix et le salut) ne cessa de réitérer sa requête, et ‘Abdallah ibn Umayyah et Abu jahl en firent autant. La dernière phrase que Abu Talib prononça fut qu’il restait sur la religion de ‘Abd al-Muttalib ; il refusa de dire ;  “Il n’est de divinité (digne d’adoration) excepté Allah.”

Le Prophète (sur lui la paix et le salut) dit alors :

“Je ne cesserai de demander à Allah de te pardonner, tant qu’il ne me l’aura pas interdit.”

Allah (swt) révéla à ce sujet les deux verset précédemment cités. (Rapporté par Boukhari et Mouslim).

Abu Talib le moins châtié des gens de l’enfer

Le Prophète (paix et salut sur lui) a expliqué que le Jour de la Résurrection, la personne qui recevra le châtiment le plus léger sera celle qui aura deux braises sous la plante des pieds, ce qui lui fera bouillir le cerveau. Elle croira que personne ne subit un supplice plus pénible que le sien, alors que c’est tout le contraire. En effet, si elle voyait une autre personne être châtiée, elle serait alors rassurée et réconfortée quant à son propre sort.

D’après Nu’man Ibn Bachir (qu’Allah les agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit :

“Certes le moins châtié des gens de l’enfer est celui qui a des chaussures et des lacets de feu qui vont faire bouillir son cerveau comme la marmite qui bouillit. Il pensera que personne n’est plus châtié que lui alors qu’il sera en réalité celui qui est le moins châtié.” (Rapporté par Muslim)

Et cette personne qui sera la moins châtiée selon le Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) sera son oncle Abu Talib, comme c’est mentionné dans le hadith suivant rapporté par Muslim. D’après ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (Qu’Allah les agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit :

“Le moins châtié des gens du feu sera Abu Talib, il portera deux chaussures qui feront bouillir son cerveau.” (Rapporté par Muslim)

L’année du décès de Abu Talib fut surnommé par le Prophète (saws) “l’année de la tristesse”

Le Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) fut profondément affligé par la perte de son oncle Abu Talib. La même année, il subit également la perte de sa femme, Khadija (que la paix soit sur elle). C’est pourquoi il qualifia cette année de “Amoul Hozn”, ce qui signifie “l’Année de la Tristesse”.

Abu Lahab : l’oncle mécréant du Prophète (saws)

abu lahab

Qui était Abu Lahab ?

Abu Lahab était l’oncle du Prophète (paix et salut sur lui). Cependant, contrairement à ceux que nous avons mentionnés précédemment, Abu Lahab était un mécréant et a combattu sans merci contre le Messager d’Allah. Il complotait avec les Quraysh pour le tuer et éradiquer sa religion. Abu Lahab avait l’habitude d’insulter le Prophète (paix et salut sur lui) et ne cessait de tourmenter son neveu, lui infligeant de multiples sévices. Il existe de nombreux récits rapportés à propos des actes abjects qu’il avait à l’égard de son neveu, citons à titre d’exemple cette histoire rapporté par Tirmidhi, d’après Tariq Ibn Abdullah Al-Muharibi qui dit :

“Je vis à la foire de Dhul-Majaz que le Saint Prophète (paix et salut sur lui) exhortait les gens, disant : “Ô, peuple, dites il n’y a de Dieu qu’Allah, vous atteindrez le succès.” et derrière lui un homme le suivait et lui jetait des pierres jusqu’à ce que ses talons saignent, et disait aux gens : “Ne l’écoutez pas, c’est un menteur.” Je demandai aux gens qui il était, ils dirent que c’était son oncle, Abu Lahab.”

Abu Lahab était fortuné, et croyait qu’avec son argent, il pouvait tout acheter et que grâce à sa richesse, il pourrait fuir l’enfer en achetant ses péchés. À ce propos, Allah le Tout-Puissant lui a répondu dans un verset en disant, exalté soit-Il :

“Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu’il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes.” (Coran 111:2,3)

Abu Lahab a été l’un des plus farouches opposants au Prophète (saws)

Après trois ans d’appel secret à Allah, le Prophète reçut l’ordre d’Allah de rendre sa mission publique et d’en informer ses proches. Immédiatement, le Messager d’Allah – que la bénédiction d’Allah soit sur lui – se hâta d’accomplir cette tâche. Il se dirigea alors vers le Mont Safa, éleva la voix et s’écria :

“Ô, calamité du matin !”

Cette alerte en Arabie était donnée par une personne qui, à l’aube, remarquait une armée ennemie se dirigeant vers sa tribu. Tous les habitants de La Mecque s’y rassemblaient. C’est alors que le Prophète (paix et salut sur lui) appela chaque clan par son nom et leur dit :

“Si je vous dis que derrière cette colline se trouve une armée ennemie qui se prépare pour vous attaquer ce matin ou au plus tard ce soir, allez-vous me croire ?”

Ils répondirent tous d’une seule voix :

“Nous ne t’avons jamais entendu dire un mensonge.”

Le Prophète (paix et salut sur lui) dit :

“Alors je vous préviens contre un châtiment aussi terrible que imminent.”

C’est alors que son oncle Abu Lahab qui était aussi présent, se leva et dit :

“Toi, Mohamed, tu veux nous appeler à une religion. Sois maudit, toi et ta religion.”, “Puisses-tu périr au cours de cette journée ! C’est pour nous faire entendre une chose pareille que tu nous as fait venir !”

Et il engagea le peuple à se retirer, en disant :

“Allez, ce Mohamed est fou.”

En conséquence, le prophète Mohamed (paix et salut sur lui) récita alors le premier verset de sourate Al Massad :

“Que périssent les deux mains d’Abû-Lahab et que lui-même périsse.” (Coran 111 : 1)

Par la suite, Abu Lahab déclara “Si le fils de mon frère dit vrai, alors je me rachèterai de lui avec mes fils et ma richesse ! ” ou d’après d’autres traditions : “Si ce que dit mon neveu est vrai, le Jour de la résurrection, je donne en rançon ma fortune et ma progéniture pour éviter le châtiment.”

Et c’est après ces paroles que fut alors révélé le deuxième verset de sourate Al Masad :

“Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu’il a acquis.” (Coran 111 : 2)

La fin funeste d’Abu Lahab

Abu Lahab, en étant le premier à injurier le Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui), a connu une fin tragique qui sert de leçon à tous ceux qui pourraient être tentés d’offenser le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui). Il succomba à une maladie incurable appelée “al-‘adasa”, qui lui fut infligée par Dieu. Il fut évité comme la peste par tous les Qurayshites, y compris ses propres fils. On raconte même qu’après sa mort, son corps resta sans que personne ne s’en approche pendant trois jours, dégageant une odeur nauséabonde.

Quant à son enterrement, plusieurs versions ont été rapportées. Certains disent qu’il fut abandonné sous les décombres de sa maison détruite par son fils, tandis que d’autres affirment que ses fils ont creusé un trou, l’ont poussé dedans à l’aide de longs bâtons, puis ont recouvert le tout de pierres. Une autre version prétend que des esclaves l’ont transporté hors de La Mecque, l’ont arrosé à distance, puis ont empilé des pierres sur lui jusqu’à ce qu’il soit enterré.

La femme d’Abu Lahab ?

La femme d’Abu Lahab, nommée Umm Jamil, était tout comme lui : orgueilleuse, méchante et adepte de la calomnie. Elle encourageait les gens à détester le Prophète (paix et salut sur lui) et la nuit, elle semait des épines sur son chemin pour lui causer des blessures. Au Jour du Jugement dernier, Allah, le Tout-Puissant, transformera le collier qu’elle portait en une corde extrêmement rigide qui la piquera.

Allah (swt) dit dans sourate Al-Massad :

” de même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres.” (Coran 111 : 4,5)

Le fils de Abu Lahab (Utayba)

Tout comme son père, l’un des fils de Abu Lahab qui était le mari d’une des filles du Prophète (saws), mais son père l’incita tout comme son frère à divorcer après la révélation de la mission du Messager d’Allah. Utayba était si méchant et malveillant qu’un jour, il vint au Prophète (paix et salut sur lui) et dit : “Je répudie “An-najmi idha hawa” et “Alladhi dana faradala” et cracha même sur lui sans l’atteindre. Le Prophète (paix et salut sur lui) pria alors et dit :

“Ô Allah, soumets-le à l’un de tes chiens.”

Plus tard, Utayba et son père partirent en voyage en Syrie. Durant le trajet, la caravane s’arrêta dans un lieu hostile, fréquenté par des bêtes féroces la nuit. Abu Lahab dit à ses compagnons Qurayshites : “Faites tout le nécessaire pour la protection de mon fils, car je crains la malédiction invoquée par Mohamed (saws)”. Ainsi les gens firent s’asseoir leurs chameaux tout autour de Utayba et allèrent dormir. Durant la nuit, un tigre vint, traversa le cercle des chameaux et déchiqueta Utayba.

En conclusion, le destin d’Abu Lahab et de sa femme Umm Jamil constitue une leçon puissante pour tous ceux qui cherchent à s’opposer au Prophète (paix et salut sur lui) et à nuire à sa mission. Leurs vies tragiques et les conséquences qui ont suivi leurs actions témoignent de la justice divine et de la punition réservée à ceux qui s’engagent dans la méchanceté et la diffamation. Que cela serve d’avertissement à ceux qui osent s’opposer à la vérité et qui cherchent à nuire aux messagers de Dieu.

Conclusion

Le Prophète Mohamed (paix et bénédictions sur lui) était entouré de plusieurs oncles, parmi lesquels trois ont joué des rôles particuliers lors de l’avènement de l’Islam.

Tout d’abord, Abu Talib, qui était à la fois le tuteur et le protecteur du Prophète (saws). Il a apporté son soutien à Mohamed (saws) dans les premiers jours de sa mission prophétique, bien que sa conversion à l’Islam demeure incertaine.

Ensuite, Hamza ibn Abdul-Muttalib, un grand guerrier et chasseur, est devenu un compagnon loyal de Mohamed (saws). Après avoir entendu les insultes et les provocations d’Abu Jahl, l’un des principaux ennemis de Mohamed (saws), Hamza a embrassé l’Islam. Il a finalement trouvé la mort en martyr lors de la bataille d’Uhud.

Il y avait aussi Abbas ibn Abdul-Muttalib, un commerçant de La Mecque, qui a soutenu Mohamed (saws) et les musulmans en secret pendant de nombreuses années.

Cependant, Abu Lahab se démarque de ces oncles. Il méprisait le Prophète (saws) et sa mort, ainsi que son châtiment mentionné dans la sourate 111 du Saint Coran, servent de leçon à ceux qui osent porter atteinte au Messager d’Allah.

La relation entre Mohamed (saws) et ses oncles était complexe, mais malgré leurs divergences religieuses, le Prophète (saws) les aimait et les respectait, du moins pour certains d’entre eux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page