Gustave Le Bon, Médecin et sociologue français, il est surtout connu pour son intérêt pour les comportements collectifs. Les analyses de G. Le Bon ont connu un grand succès chez certains leaders politiques ( la Psychologie des foules, 1895). Il est également connu pour son intérêt pour la civilisation arabe et l’islam, qu’il a montré dans son livre « La civilisation des Arabes ». Ce livre, qui est l’ouvrage européen le plus influent sur le sujet des nationalismes du Moyen-Orient, était bien connu dans les salons intellectuels de Beyrouth et de Damas au début du siècle pour l’argument de son auteur selon lequel les Arabes possédaient un génie spécial, manifeste dans l’islam primitif mais ensuite obscurci par les accrétions perses et turques.
Au sujet de la civilisation arabe
Le Bon a montré un grand intérêt pour la civilisation arabe. On trouve dans son livre une connaissance très large et concrète de cette dernière, de son origine à sa naissance, de l’influence que l’islam lui a apporté, et dans l’ensemble, il raconte l’histoire du grand monde arabe. Dans ces deux premiers passages, Le Bons souligne certaines des caractéristiques et des réalisations des Arabes :
À leur grande tolérance, les Arabes d’Espagne joignaient des mœurs très chevaleresques. Ces lois de la chevalerie : respecter les faibles, être généreux envers les vaincus, tenir religieusement sa parole, etc., que les nations chrétiennes adoptèrent plus tard, et qui finirent par exercer sur les âmes une action plus puissante que celles de la religion même, furent introduites par eux en Europe.(La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre troisième, chapitre sixième, Les Arabes en Espagne, p. 213)
Au point de vue de la civilisation, bien peu de peuples ont dépassé les Arabes et l’on n’en citerait pas qui ait réalisé des progrès si grands dans un temps si court. Au point de vue religieux, ils ont fondé une des plus puissantes religions qui aient régné sur le monde, une de celles dont l’influence est la plus vivante encore. Au point de vue politique, ils ont créé un des plus gigantesques empires qu’ait connus l’histoire. Au point de vue intellectuel et moral ils ont civilisé l’Europe. Peu de races se sont élevées plus haut, mais peu de races sont descendues plus bas. Aucune ne présente d’exemple plus frappant de l’influence des facteurs qui président à la naissance des empires, à leur grandeur et à leur décadence. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre sixième, chapitre deuxième, Causes de la grandeur et de la décadence des Arabes, p. 470)
Le séjour des Arabes en France
Dans ces deux passages, Le Bon montre l’impact réel que les conquêtes arabes ont eu sur la France. Il affirme que Charles Martel a très peu de pouvoir d’opposition sur les Arabes, et que sa victoire attribuée par les historiens n’a fait que ralentir les conquêtes arabes, mais ne les a pas éliminées, car de nombreux Arabes ont continué à s’installer dans différentes parties du pays :
Le séjour des Arabes en France, plus de deux siècles après Charles Martel, nous prouve que la victoire de ce dernier n’eut en aucune façon l’importance que lui attribuent tous les historiens. Charles Martel, suivant eux, aurait sauvé l’Europe et la chrétienté. Mais cette opinion, bien qu’universellement admise, nous semble entièrement privée de fondement. L’expédition d’Abdérame n’était qu’une campagne destinée à enrichir ses soldats, en leur procurant l’occasion de faire un riche butin. Sans le fils de Pepin d’Héristal, l’expédition se fût terminée par le pillage de Tours et de quelques autres villes, et les Arabes se fussent, suivant leur habitude, éloignés pour reparaître sans doute les années suivantes, jusqu’au jour où ils eussent rencontré une coalition capable de les repousser. Charles Martel ne réussit à les chasser d’aucune des villes qu’ils occupaient militairement. Il fut obligé définitivement de battre en retraite devant eux et de les laisser continuer à occuper tranquillement tous les pays dont ils s’étaient emparés. Le seul résultat appréciable de sa victoire fut de rendre les Arabes moins aventureux dans leurs razzias vers le nord de la France ; résultat utile, assurément, mais insuffisant tout à fait à justifier l’importance attribuée à la victoire du guerrier franc. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre troisième, chapitre septième, Les Arabes en Sicile, en Italie et en France, p. 236)
Bien que le séjour des Arabes en France n’ait été constitué que par une série de courtes invasions, ils ont laissé des traces profondes de leur passage dans la langue, et […] ils en ont laissé également dans le sang. […] L’ethnologie nous en fournit la preuve, en retrouvant, après tant de siècles, des descendants des Arabes sur plusieurs parties de notre sol. Dans le département de la Creuse, dans les Hautes-Alpes, et notamment dans plusieurs localités situées autour de Montmaure (montagne des Maures), dans le canton de Baignes (Charente), de même que dans certains villages des Landes, du Roussillon, du Languedoc, du Béarn, les descendants des Arabes sont facilement reconnaissables. On les distingue à leur peau basanée, leurs cheveux couleur d’ébène, leur nez aquilin, leurs yeux foncés et perçants. Les femmes se reconnaissent à leur teint olivâtre, leur figure allongée, leurs grands yeux noirs, leurs sourcils épais, la forme conique de leurs seins, etc. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre troisième, chapitre septième, Les Arabes en Sicile, en Italie et en France, p. 237)
L’influence et l’impact des Arabes sur le monde européen
Le Bon ne s’arrête pas là, il poursuit en comparant la civilisation arabe au monde européen et l’impact que les Arabes ont eu sur ce dernier :
Il semblera toujours humiliant à certains esprits de songer que c’est à des infidèles(Arabes) que l’Europe chrétienne doit d’être sortie de la barbarie, et une chose si humiliante en apparence ne sera que bien difficilement admise. […] Par leur influence morale, ils ont policé les peuples barbares qui avaient détruit l’empire romain ; par leur influence intellectuelle, ils ont ouvert à l’Europe le monde des connaissances scientifiques, littéraires et philosophiques qu’elle ignorait, et ont été nos civilisateurs et nos maîtres pendant six cents ans. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre cinquième, chapitre dixième, Civilisation de l’Europe par les Arabes, p. 442)
Supposons cependant que les chrétiens n’eussent jamais réussi à repousser les Arabes ; supposons encore qu’au lieu d’un climat froid et pluvieux, qui ne pouvait exercer aucun attrait sur eux, les musulmans eussent rencontré dans le nord de la France le même climat qu’en Espagne, et eussent cherché à s’y établir de façon définitive. Pour savoir ce qu’eût été dans ces hypothèses impossibles le sort du nord de l’Europe, il suffit de rechercher ce que fut celui de l’Espagne. Or, comme sous l’influence des Arabes, l’Espagne jouissait d’une civilisation brillante, alors que le reste de l’Europe était plongé dans la plus grossière barbarie, il est évident qu’au point de vue de la civilisation de l’époque, les populations chrétiennes n’auraient eu qu’à gagner à se ranger sous la bannière du prophète. Adoucis dans leurs mœurs, les peuples de l’Occident eussent sans doute évité ainsi les guerres de religion, la Saint-Barthélemy, l’inquisition, en un mot, toutes ces calamités qui ont ensanglanté l’Europe pendant tant de siècles, et que les musulmans n’ont jamais connues. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre troisième, chapitre septième, Les Arabes en Sicile, en Italie et en France, p. 237)
Grâce aux croisades, l’influence civilisatrice de l’Orient sur l’Occident fut très grande, mais cette influence fut beaucoup plus artistique, industrielle et commerciale que scientifique et littéraire. Quand on considère le développement considérable des relations commerciales et l’importance des progrès artistiques et industriels, engendrés par le contact des croisés avec les Orientaux, on peut affirmer que ce sont ces derniers qui ont fait sortir l’Occident de la barbarie, et préparé ce mouvement des esprits que l’influence scientifique et littéraire des Arabes, propagée par les universités de l’Europe, allait bientôt développer et d’où la renaissance devait sortir un jour. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre troisième, chapitre huitième, Lutte du christianisme contre l’islamisme, p. 254)
Sur le sujet de la religion islamique et du Coran
Dans son livre, Le Bon insiste sur le rôle que l’islam a joué dans le développement de la nation arabe et du monde en général. Il proclame que c’est la clarté et la douceur de l’islam qui lui ont donné un tel impact en utilisant de nombreux éléments du Coran comme arguments pour étayer son jugement :
Cette extrême clarté de l’islamisme, jointe au sentiment de charité et de justice dont il est empreint, a certainement beaucoup contribué à sa diffusion dans le monde. De telles qualités expliquent comment des populations qui étaient chrétiennes depuis longtemps, comme les Égyptiens à l’époque de la domination des empereurs de Constantinople, ont adopté les dogmes du prophète aussitôt qu’elles les ont connus, alors qu’on ne citerait aucun peuple mahométan qui, vainqueur ou vaincu, soit jamais devenu chrétien. (Gustave Le Bon, La civilisation des Arabes (1884) Livre deuxième: Origines de la puissance des Arabes Chapitre II Le Coran)
Bien peu de religions ont eu un pareil empire sur les âmes; aucune peut-être n’en a exercé de plus durable. Le Coran est le véritable pivot de la vie en Orient, et nous retrouvons son influence dans les moindres actes de l’existence. L’empire des Arabes ne vit plus que dans l’histoire, mais la religion qui fut mère de cet empire n’a pas cessé de s’étendre. Du fond de son tombeau, l’ombre du prophète règne en souveraine sur ces millions de croyants qui peuplent l’Afrique et l’Asie, du Maroc jusqu’à la Chine, de la Méditerranée à l’Equateur. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre quatrième, chapitre cinquième, Religion et morale, p. 328)
Mesurée au degré d’influence exercée sur les hommes, la religion de Mahomet ne le cède à aucune autre. Quelles que soient les races où a été enseigné le Coran, ses prescriptions sont aussi fidèlement observées aujourd’hui qu’elles l’étaient il y a treize siècles. On pourra rencontrer chez les musulmans des indifférents et quelques rares sceptiques, on ne trouvera personne capable de braver l’opinion en n’observant pas les prescriptions fondamentales de la loi religieuse, telles que le jeûne et la prière dans les mosquées. (Gustave Le Bon, La civilisation des Arabes (1884) Livre quatrième: Mœurs et institutions des Arabes Chapitre V Religion et morale)
En utilisant un contexte spécifique suivant l’évolution de l’islam, Le Bon exprime de nombreuses opinions sur différents jugements erronés qui ont été attribués à l’islam, comme l’esclavage :
L’esclavage chez les mahométans est fort différent de ce qu’il était chez les chrétiens. La situation des esclaves en Orient est bien préférable en effet à celle des domestiques en Europe. Ils font partie de la famille, et peuvent parfois s’élever aux plus hauts emplois. Aucune idée humiliante ne s’attache en Orient à l’esclavage, et on a dit avec raison que l’esclave y est plus près de son maître qu’un domestique chez nous. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre quatrième, chapitre deuxième, Mœurs et coutumes, p. 284)
Sur le statut de la femme dans la religion islamique
À la suite de ces déclarations, Le Bon approfondit le sujet en abordant la question de la femme dans l’islam, mentionnant la transformation que ce dernier a eu sur le traitement des femmes dans la nation arabe. Il exprime son avis en comparant la femme musulmane mariée à la femme européenne mariée, affirmant que cette dernière a beaucoup moins d’avantages :
La situation légale de la femme mariée, telle qu’elle est réglée par le Coran et ses commentateurs est bien plus avantageuse que celle de la femme européenne. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, p. 436)
L’importance des femmes pendant la période brillante de la civilisation arabe est prouvée par le nombre des femmes qui se sont illustrées par leurs connaissances scientifiques et littéraires. En Orient, sous les Abassides, en Espagne, sous les Ommiades, beaucoup d’entre elles acquirent une grande célébrité. Waladat, la fille d’un khalife qui régnait en 860, avait été nommée la Sapho de Cordoue. (Gustave Le Bon, La civilisation des Arabes (1884) Livre quatrième: Mœurs et institutions des Arabes Chapitre IV Les femmes en Orient)
Je ne vois pas en quoi la polygamie légale des Orientaux soit inférieure à la polygamie hypocrite des Européens. Alors que je vois très bien au contraire en quoi elle lui est supérieure. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, p. 422)
Avant Mahomet, les femmes étaient considérées comme des créatures intermédiaires, en quelque sorte, entre l’animal et l’homme, bonnes uniquement à faire des enfants et à travailler pour leurs maîtres. La naissance des filles était considérée comme un malheur. (Gustave Le Bon, La civilisation des Arabes (1884) Livre quatrième: Mœurs et institutions des Arabes Chapitre IV Les femmes en Orient)
Le ramadan et la prière
Le bon démontre une propre connaissance de l’islam et une profondeur dans son étude sur l’islam et le monde arabe, en mentionnant le Ramadan et la prière islamique, montrant une admiration pour l’engagement des musulmans à accomplir leurs devoirs religieux, quelles que soient les conditions et les événements :
Le jeûne du Ramadan est autrement rigoureux que celui que s’imposent quelques chrétiens pendant le carême, et cependant il est observé par tous les musulmans avec la plus scrupuleuse exactitude. De même pour la prière. Dans toutes les régions de l’Asie et de l’Afrique que j’ai parcourues, j’ai toujours constaté que cette prescription fondamentale du Coran était très ponctuellement suivie.
Ayant eu occasion de naviguer sur le Nil, en compagnie d’une bande d’Arabes enchaînés, composée d’individus arrêtés pour toutes sortes de crimes, j’ai été très frappé de voir que ces hommes, qui avaient bravé, au mépris des plus redoutables châtiments, toutes les lois sociales, n’osaient pas cependant braver celles du prophète. Lorsqu’arrivait l’heure de la prière, tous soulevaient leurs chaînes pour se prosterner et adorer le redoutable Allah. (Gustave Le Bon, La civilisation des Arabes (1884) Livre quatrième: Mœurs et institutions des Arabes Chapitre V Religion et morale)
Au sujet du Coran
Dans le deuxième livre de ses 6 livres sur la civilisation arabe, Le Bon écrit sur le saint Coran, mentionnant ses caractéristiques les plus importantes qui ont joué un rôle vital dans sa diffusion rapide et large :
Les Arabes considèrent le Coran comme l’œuvre la plus remarquable qui ait jamais été produite. Cette opinion est évidemment empreinte d’une exagération tout orientale, mais il faut bien reconnaître cependant que certains passages ont en réalité des allures d’une poésie majestueuse qu’aucun livre religieux n’a surpassée.
Pour juger de l’utilité d’un livre religieux quelconque, ce n’est pas la valeur de ses conceptions philosophiques, généralement très faibles, qu’il faut prendre pour guide, mais bien l’influence que ses dogmes ont exercée. Examiné à ce point de vue, l’islamisme peut être considéré comme une des plus importantes religions qui aient règne sur les âmes. Il n’enseigne sans doute à ses disciples que ce que la plupart d’entre elles enseignent également : la charité, la justice, la prière, etc., mais il l’enseigne avec une telle simplicité qu’il est compris par tous. Il sait de plus faire passer dans l’âme une foi si vive, que le doute ne vient jamais l’effleurer.
La rapidité prodigieuse avec laquelle le Coran s’est répandu a toujours étonné les historiens hostiles à la religion qu’il enseigne, et ils n’ont cru pouvoir l’expliquer qu’en disant que cette propagation était le résultat de la morale relâchée de Mahomet et de l’emploi de la force ; mais il est facile de démontrer que ces explications n’ont pas le plus léger fondement. Il suffit de lire le Coran pour se convaincre que sa morale est tout aussi sévère que celles des autres religions. (Gustave Le Bon, La civilisation des Arabes (1884) Livre deuxième: Origines de la puissance des Arabes Chapitre II Le Coran)
Et enfin sur le sujet de Mohamed
Dans le premier et le deuxième volume de ses livres, Le Bon écrit dans un style très adapté sur le prophète Mohamed, la présentation de ses idées montre un sentiment d’admiration envers le prophète, soulignant pourquoi il est digne de son titre :
S’il faut juger de la valeur des hommes par la grandeur des œuvres qu’ils ont fondées, nous pouvons dire que Mahomet fut un des plus grands hommes qu’ait connus l’histoire. Des préjugés religieux ont empêché bien des historiens de reconnaître l’importance de son œuvre ; mais les écrivains chrétiens eux-mêmes commencent aujourd’hui à lui rendre justice. (La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre deuxième, chapitre premier, Mahomet, p. 76)
Lorsqu’un peuple apparaît dans l’histoire avec une civilisation avancée, on peut affirmer sûrement que cette civilisation est le fruit d’un long passé. Ce passé nous est souvent ignoré, mais il existe toujours, et les investigations de la science finissent le plus souvent par le mettre en évidence. Il en est ainsi de la civilisation des Arabes avant Mahomet. Dire exactement aujourd’hui ce que fut cette civilisation serait difficile, mais les documents que nous possédons suffisent à montrer qu’elle a existé, et qu’elle ne fut pas inférieure peut-être à ces antiques civilisations de l’Assyrie et de la Babylonie, ignorées pendant si longtemps, mais que l’archéologie moderne reconstitue maintenant. (Gustave Le Bon, La civilisation des Arabes (1884) Livre premier: Le milieu et la race Chapitre III Les Arabes avant Mahomet)
Mahomet a été le plus intelligent, le plus religieux, le plus clément des Arabes de son temps. Il n’a dû son empire qu’à sa supériorité. La religion prêchée par lui a été un immense bienfait pour les races qui l’ont adoptée. (Mahomet et le Coran (1865), Jules Barthélemy Saint-Hilaire, éd. Didier et cie, 1865, p. 82)
Étant d’origine non arabe et non musulmane, l’attitude positive de Le Bon à l’égard de l’islam et de la civilisation arabe ne peut être que le résultat de ses études intensives sur ces derniers. Il a ainsi réussi à dissiper une fois de plus les fausses stigmatisations dont l’islam a fait l’objet par manque de connaissances et pour d’autres raisons politiques, raciales et personnelles.