“Mohamed Ali” la légende vivante : bien plus qu’un boxeur, un homme de conviction

Mohamed Ali est considéré comme une icône et le plus grand boxeur de tous les temps. Il a connu durant sa vie des moments de gloires et d’autres instants plus sombres. Il était célèbre pour de nombreuses raisons, mais la principale est le fait d’avoir embrassé la religion musulmane “l’Islam”. Une religion qu’il défendait comme il le ferait pour défendre son nom sur le ring, d’ailleurs en 2001, il fut interpellé par un journaliste qui voulait savoir ce qu’il pensait du fait qu’il partageait la même religion que les terroristes qui ont détruits les tours du World Trade Center, Mohamed Ali lui répondit sans détour :

“Et comment tu te sens de partager les mêmes croyances qu’Hitler ?”

Le boxeur Mohamed Ali de son vrai nom Cassius Marcellus Clay, Jr, est né à Louiseville le 17 janvier 1942 et est décédé à Scottsdale en Arizona, le 3 juin 2016. Il prit le nom de Mohamed Ali après sa reconversion en Islam en 1965.

Ce grand homme a marqué l’histoire par ses exploits sportifs en faisant de la boxe anglaise un véritable art, à juste titre, il disait :

“Je vole comme un papillon et je pique comme une abeille.”

Il s’était aussi affiché comme un homme de convictions et défenseur des droits des opprimés.

Focus sur cette légende de la boxe, le modèle de plusieurs boxeurs !

Qui est Mohamed Ali : retour sur son enfance et ses débuts !

Mohamed Ali qui est aussi couramment écrit Mohamed Ali ou Muhammad Ali est né le 17 janvier 1942 à Louisville, d’une mère qui travaillait comme femme de ménage et comme cuisinière pour les femmes blanches aisées “Odessa Lee Clay” et d’un père qui était vendeur de gravures religieuses et commerciales “Cassius Marcellus Clay Sr”.

Mohamed Ali avait aussi des origines irlandaises qui lui viennent de son grand-père By Grady qui s’est installé en 1855 à Ennis, une petite ville située à l’ouest de l’île. Suite à cela, dans les années 1860, il s’installe dans l’État du Kentucky aux États-Unis où il y rencontre une ancienne esclave afro-américaine qu’il épouse. Un des arrières petits enfants de Aby Grady n’était nulle autre que la mère de Mohamed Ali “Odessa Lee Clay”.

La scolarité de Mohamed Ali est médiocre. En effet, à l’école primaire de Virginia Avenue, il se distingue uniquement dans les matières artistiques, puis au lycée, il réussit tout de même à obtenir le baccalauréat en juin avec une faible moyenne. Ses professeurs s’accordent d’ailleurs à dire qu’il est un garçon agréable, respectueux, mais peu disposé aux études.

L’incident du vol de bicyclette

Il est toujours bon de nous rappeler cette petite histoire qui en quelque sorte a fait naître la légende “Mohamed Ali”. En effet, alors qu’il avait à peine 12 ans, Mohamed Ali, de son vrai nom Marcellus Clay Jr à l’époque, et un ami sont allés au Columbia Auditorium pour les hot-dogs et le pop-corn gratuits qu’on offrait là-bas pour les visiteurs du Louisville Home Show. Mais, une fois qu’ils eurent fini de manger et retournèrent chercher leurs bicyclettes, ils découvrirent que celle de Mohamed Ali fut volée. Devant cette situation, le petit garçon énervé alla se plaindre auprès du policier Joe Martin qui était aussi à l’époque entraîneur de boxe au Columbia Gym et auquel il fit part de ses intentions d’infliger une correction à ce voleur, et le policier se moqua de lui en lui disant qu’il ferait mieux d’apprendre la boxe avant de frapper quelqu’un. Le petit gamin suit le conseil du policier et commença alors ses entrainements en boxe sous la directive de ce même policier qui l’avait pris sous son aile, Joe Martin.

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Mohamed Ali et Joe Martin, 1960

Mohamed Ali devint boxeur professionnel

C’est en 1960, alors qu’il n’avait encore que 18 ans que Mohamed Ali devint boxeur professionnel et quitte alors le monde amateur après avoir disputé pas moins de 108 matchs, et c’est durant cette même année qu’il remporta la médaille d’or des poids mi-lourds aux jeux olympiques d’été sous la tutelle d’Angelo Dundee. En octobre 1960, il remporte son premier match professionnel aux points contre Tunney Hunsaker.

jeux olympiques rome 60

Cassius Clay s’oppose à la guerre du Vietnam et fut interdit de ring

Les années 60 seront aussi marqués par son refus de s’engager au Vietnam en proclamant :

“Je ne vais pas me quereller avec Vietcong, aucun Vietcong ne m’a jamais traité de sale nègre.”

Ces propos lui coûteront plus de deux années de boxe. En effet, suite à cet événement, Mohammed Ali se vit retirer sa ceinture de champion du monde de poids lourds décrochés en 1964 contre Liston et on lui retira également sa licence de boxeur et fut condamné à payer une amende de 10 000 dollars et 5 ans de prison qu’il ne passera pas après avoir fait appel. Et ceci dure jusqu’en 71 où son affaire est résolue par la cour suprême.

Cassius Clay se convertit en Islam et change de nom pour Mohamed Ali

Coïncidence ou pas, c’est aussi durant cette période que Cassius Clay devient Mohamed Ali et se convertit à l’Islam après la rencontre de Malcolm X, défenseur des droits des afro-Américains. Mohamed Ali avait rejoint la Nation of Islam, qui était un groupe dirigé par Elijah Mohamed qui plaidait pour une nation noire séparée. Cette nouvelle a fait couler beaucoup d’encre et le boxeur adoré devint très critiqué. Étant donné que de nombreuses personnes trouvaient que les croyances de la Nation of Islam étaient racistes.

Le retour de Mohamed Ali : le combat du siècle

Après les trois années qui ont suivi l’arrêt forcé qu’il avait subi suite à son refus de s’engager pour la guerre au Vietnam, le boxeur de Louiseville enfile à nouveau ses gants pour son véritable combat professionnel de retour en octobre 1970 contre Jerry Quarry à Atlanta, en Géorgie.

Le combat du siècle : défaite de Mohamed Ali face à Joe Frazier

mohamed ali joe frazier smokey fighting on the ring

Lors d’un combat nommé “combat du siècle” qui l’avait opposé à Joe Frazier, un combat très attendu et médiatisé qui était la chance pour Ali Mohamed de récupérer son titre des poids lourds. Mais, cet affrontement a été la première défaite de Mohamed Ali en tant que professionnel.

Après s’être remis de cette défaite, Mohamed Ali, accomplit près de 14 combats et 39 combats d’exhibition, afin de revenir de nouveau et reconquérir son titre. Durant cette période, Mohamed Ali affronta les meilleurs boxeurs américains tels que Jimmy Ellis, Mac Foster, Joe Bugner, il affronta aussi à nouveau George Chuvalo, Jerry Quarry et Floyd Patterson.

Mais en 1973, la carrière de Mohamed Ali connaît de nouveau un coup d’arrêt. En effet, lors d’un combat à San Diego contre Ken Norton, le boxeur se fait briser la mâchoire au 2ᵉ round.

Mais l’invaincu Mohamed Ali revient encore plus fort pour prendre sa revanche, à commencer par Norton en septembre 1973 à Los Angeles, puis Frazier le 28 janvier 1974 au Madison Square Garden de New York, puis George Foreman à Kinshasa, au Zaïre.

Le combat dans la jungle “The Rumble in the jungle”

The Rumble in the jungle ou le combat dans la jungle, c’est ainsi qu’a été surnommé ce fameux match qui confronte Mohamed Ali à Joe Frazier à Kinshasa au Zaïre. Cet événement qui a été vu comme un événement planétaire était symboliquement très fort pour Mohamed Ali qui a été accueilli en héros à Kinshasa. La foule scandait à chacune de ses sorties “Ali bo maye !” (Ali, tue-le ! en lingala). Ce fut une révélation pour Ali qui n’a jamais connu une telle ferveur aux États-Unis, il disait d’ailleurs “je suis ici chez moi”, il dira même au président Maputo :

“Monsieur le Président, je suis citoyen américain depuis 32 ans, je n’ai jamais été invité à la maison blanche. Soyez assurés de l’honneur d’être conviés à la Maison noire.”

Cet événement a été couronné de succès, et Mohamed Ali remporte dès lors une de ses plus grandes victoires. Il devint alors le roi de la boxe anglaise aux États-Unis et dans le reste du monde, il fut nommé une fois de plus “boxeur de l’année”, il reçoit la Hickok Belt de 74 récompensant le meilleur athlète professionnel de l’année et aussi le trophée du sportif de l’année du magazine Sport Illustrated.

Le dernier combat professionnel de Mohamed Ali : le départ en retraite

Son dernier combat avant de tirer sa révérence pour de bon était lors d’un affrontement contre Berbick Trevor où il fut battu sur décision unanime au Queen Elizabeth Center de Nassau en 1981. En effet, Mohamed Ali avait auparavant annoncé sa retraite en 1979 après avoir vaincu Leon Spinks, mais annonce peu de temps son retour face à Larry Holmes puis un ultime revers contre Trevor Berbick.

Focus sur la conversion de Mohamed Ali en Islam

nation of islam

Mohamed Ali rejoint The Nation Of Islam

En février 1964, un jour après sa sensationnelle victoire contre Sonny Liston, le boxeur de Louiseville annonce publiquement son adhésion à la confrérie musulmane Nation of Islam et demande à ce qu’il soit dorénavant nommé Cassius X, dans un mouvement de solidarité avec le militant américain Malcolm X, qui était, lui aussi, musulman.

Cassius Clay devient Mohamed Ali

Le célèbre boxeur Cassius Clay, change complètement de nom pour “Ali” en mars 1964 pour marquer sa nouvelle identité, affirmant que son ancien nom de “Clay” était un nom de famille hérité du passé d’esclave de ses ancêtres afro-américains, et qu’il refusait de se nommer ainsi. Il déclara :

“Clay n’était pas mon nom. C’était le nom des esclavagistes qui possédaient mes ancêtres. Mohamed veut dire “digne et grâce” et Ali veut dire “l’élevé”. Je veux être connu dans le monde entier par ce nom.”

Un nom qu’il reçoit de la part d’Elijah Mohammed, le chef du mouvement Nation of Islam.

Mohamed Ali : le champion controversé

Une vague de critiques s’abat alors sur Mohammed Ali, des personnalités influentes prennent position contre Ali notamment, la maison de disque Columbia qui retire des lieux la vente le disque “I am de Greatest” où Clay tient la vedette, le talk-show de l’animateur vedette Jack Parr où Ali devait intervenir est annulé, la presse menait une violente compagne conte le boxeur dont “The New York Times” qui refusait de l’appeler Mohammed Ali pendant plus de 8 ans.

La réponse de Mohamed Ali à toutes ces réactions jugées islamophobes fut simple et claire, il disait :

“Je n’ai pas à être ce que vous voulez que je sois. Je suis libre d’être qui je veux être.”

Martin Luther King Jr était aussi au départ farouchement opposé à Mohamed Ali. D’ailleurs, il avait même déclaré à son propos en 1964 “qu’en rejoignant les Blacks Muslims en se faisant appeler Cassius X, il est devenu le champion de la ségrégation, ce que nous combattons. Cassius devrait passer plus de temps à boxer qu’à parler.”

Cependant, les deux hommes finiront par mettre leurs différents de côté. Mohamed Ali dit :

“Nos approches sur les problèmes du quotidien différent, mais il n’empêche que nous sommes tous les deux mordus par le même chien.”

Son refus d’aller au Vietnam

Privé du droit d’exercer comme nous l’avons souligné plus haut après son refus de s’engager dans la guerre au Vietnam, Mohammed Ali donna alors de nombreux discours dans les universités entre autre où il expliqua comment sa foi a été son principal moteur pour cette décision qu’il a prise :

“As Salam Aleykoum” (que la paix soit sur toi), beaucoup de personnes m’ont fait remarquer tout ce que je perds en refusant d’être incorporé dans l’armée, je voudrais dire à ces gens que je n’ai rien perdus, j’ai beaucoup gagné. J’ai gagné ma tranquillité d’esprit, j’ai gagné une paix du cœur, je sais maintenant que je suis en accord avec la volonté d’Allah le tout-puissant. Si la justice triomphe, je n’irai ni à l’armée ni en prison.”

De son propre aveu, l’une des erreurs qu’il regrette le plus dans sa vie “c’est d’avoir rompu avec Malcolm X”

La notoriété de Mohammed Ali profita aussi à La Nation of Islam. En effet, en 1964, il se rendit en Égypte où il fut accueilli par le président Gamal Abdel Nasser, comme étant l’ambassadeur de la communauté noire des États-Unis. C’est aussi en cette période qu’il tourne le dos à Malcolm X. Un geste qu’il regrettera plus tard après le décès de Malcolm X en 1965.

Malcolm X était exclu de la Nation  of Islam le 8 mars 1964 après avoir critiqué son leader Elijah Mohamed pour sa piètre connaissance religieuse. Mohamed Ali s’est alors éloigné de lui et dit même à son propos :

“Malcolm X ou qui que ce soit qui attaque ou critique d’Elijah Mohamed est un homme mort. Malcolm X n’est rien pour moi. Il n’est rien d’autre qu’un ancien junkie, un ancien taulard qui ne savait ni lire ni écrire et que l’honorable Elijah Mohamed a pris sous son aile et a éduqué.”

Ali retirera par la suite ses propos, en 2004 il a écrit de lui “qu’il ne serait jamais devenu musulman sans lui” et que “si c’était à refaire, il ne lui aurait jamais tourné le dos”.

D’ailleurs les relations de Mohammed Ali avec la Nation of Islam ne durèrent pas longtemps, car il s’opposait à nombreuses de leurs idées, mais malgré cette rupture, il continua à accomplir ses œuvres de bienfaisance et son appel à l’Islam pour essayer tant bien que mal de corriger l’image de l’islam bafoué dans l’esprit des Occidentaux.

Et après avoir obtenu justice, après 3 ans de bataille où il fut exonéré par la Cour Suprême des États-Unis en 1971, il regagna son titre de champion du monde en 1974 et il rendit publique sa reconversion en Islam Sunnite en 1975 et choisit même de nommé ses enfants de noms musulmans. En effet, Mohammed Ali eut 9 enfants : Maryam, Rachida, Djamila, Hana, Layla, Khalila, Miya, Mohammed Junior et As’Ad.

muhammad ali 1966

Mohamed Ali, un homme de conviction

Mohamed Ali n’avait pas peur d’afficher ses choix et convictions et de refuser ce qui ne lui convenait pas. Ce champion de boxe au-delà de sa quête de victoire et de gloire, combattait aussi dans sa vie pour lutter contre le racisme dont était victime les noires et c’est ainsi qu’il fit la rencontre de Malcolm X qui lui fit découvrir et aimer la religion de l’islam et qui l’amènera à se convertir et à changer de nom pour Mohamed Ali.

Dans l’une de ses conférences de presse, voici ce que le boxeur originaire de Louisville disait sur lui-même :

“J’étais un enfant solitaire, je n’ai jamais commis aucun délit dans ma vie, je n’ai jamais fait de prison, je ne suis jamais passé devant un tribunal, je n’ai jamais appartenu à un groupe extrémiste, je n’ai jamais prêté aucune attention aux femmes blanches qui ont voulu me séduire, je ne me suis jamais imposé aux gens qui ne voulaient pas de moi, j’aime des gens de race blanche et ceux de race noire, et je suis persuadé qu’ils peuvent vivre ensemble sans nécessairement devoir rentrer en conflit les uns avec les autres.”

En 1981, la légende de la boxe dépose ses gants, mais sa carrière en tant que militant ne s’arrête pas pour autant. En effet, Mohamed Ali s’engage dans différentes causes humanitaires, nous citerons quelques exemples :

  • En 1985, on lui demande de négocier la libération de ses compatriotes enlevés au Liban ;
  • En 1990, il plaide pour la paix auprès de Saddam Hussein à Bagdad et obtient la libération de quinze Américains capturés en Irak ;
  • En 1999, Ali soutient la campagne d’Amnesty International visant à interdire les ceintures incapacitantes dans les prisons américaines ;
  • Solidaire de Nelson Mandela, qui est devenu son ami, il s’est engagé dans la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud.

Parmi toutes les contributions de Mohamed Ali, une lui tenait particulièrement à cœur qui est la mise en place d’un centre portant son nom à Louiseville, comme l’a déclaré sa femme, que ce centre, qui porte son nom et qui a été fondé dans la ville où il a vu le jour, constitue pour lui la réalisation de son plus grand rêve, puis elle ajouta :

“Nous avons senti là que la boucle était bouclé.”

Ce centre a été créé en 2005 en présence de nombreux admirateurs du boxeur et il y avait même l’ancien président américain Bill Clinton. C’était une organisation à but non lucratif qui travaille à la diffusion de l’Islam, qui porte de l’aide aux nécessiteux et promeut les valeurs nobles auquel croyaient Mohamed Ali.

Quand on posa la question à Mohamed Ali sur les raisons de la création de ce centre, voici ce qu’il répondait :

“Je voulais un endroit où les gens sont poussés à donner le meilleur d’eux mêmes, et ce, dans le domaine vers lequel ils tendent” et il ajouta “Mes meilleurs soutiens ont voulu faire une sorte de musée mettant en valeur ma carrière, mais moi j’ai voulu faire qu’un simple lieu qui ne ferait que rassembler mes vieux souvenirs ; en effet, tout au long de ma vie j’ai toujours tenté de dépasser mes limites, je ne suis qu’un type normal qui a travaillé dur pour développer un talent qu’Allah m’avait donné.”

L’Ultime combat de Mohamed Ali : la maladie de Parkinson

À peine a-t-il arrêté la boxe que Mohamed Ali fut atteint de la maladie de Parkinson. On diagnostique qu’il en est atteint en 1984. Il déclara :

“Il (Dieu) m’a donné la maladie de Parkinson pour me montrer que je n’étais qu’un homme comme les autres, que j’avais des faiblesses, comme tout le monde. C’est tout ce que je suis : un homme.”

En 1996, aux jeux olympiques d’Atlanta, c’est à Mohamed Ali que revient l’honneur d’allumer la vasque de ces mains tremblantes. C’est alors qu’il expose aux yeux de centaines de millions de téléspectateurs du monde entier son état de santé. Durant cette même cérémonie, il se voit remettre une nouvelle médaille d’or pour remplacer celle qu’il avait gagnée en 1960.

Sa maladie n’a pas arrêté ses déclarations légendaires, d’ailleurs en 2001, il fut interpellé par un journaliste qui voulait savoir ce qu’il pensait du fait qu’il partageait la même religion que les terroristes qui ont détruits les tours du World Trade Center, Mohamed Ali lui répondit sans détour :

“Et comment tu te sens de partager les mêmes croyances qu’Hitler ?”

En 2002, Mohamed Ali se fait attribuer une étoile sur Hollywood Boulevard, celle-ci fut incrustée dans le mur du Kodak Theater, au 6801, où se déroule la cérémonie des oscars de cinéma et non pas sur le sol du Walk of Fame comme on le faisait traditionnellement. En effet, Mohamed Ali a déclaré au comité chargé de l’attribution des étoiles :

“Je ne veux pas que les gens marchent sur le nom du Prophète.”

Puis en 2012, Mohamed Ali assiste pour l’une de ses dernières apparitions à la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques d’été à Londres, où il tient symboliquement le drapeau olympique. Puis, il apparaît une dernière fois en public, en avril 2016, à Phoenix, pour un dîner de charité visant à recueillir des fonds pour la recherche contre la maladie de Parkinson.

Le décès d’une légende

En fin 2014 et début 2015, Mohamed Ali fut hospitalisé à deux reprises, pour une pneumonie et une infection urinaire, puis en 2016 pour des problèmes respiratoires, à l’Honor Health Osborn Medical Center de Scottsdale dans la banlieue de Phoenix. Et c’est dans cette même clinique qu’il trouve la mort, à l’âge de 74 ans, après avoir lutté contre la maladie de Parkinson durant 32 ans.

Ses obsèques ont eu lieu le 9 et 10 juin 2016 au Cave Hill Cemetery à Louiseville dans le Kentucky.

tombe

Les citations de Mohamed Ali

« J’ai appris que la vraie force n’est pas la force physique, mais la force spirituelle. »

« Le courage ne signifie pas qu’on n’a pas peur, mais qu’on le fait malgré tout. »

« Le plus grand obstacle à la réussite est la peur de l’échec. »

« Il n’y a pas de place pour la peur dans un ring. »

« Les gens me disent que je suis arrogant, mais je ne suis pas arrogant : je suis sûr de moi. »

« Je ne cherche pas à être populaire. Je veux être libre. »

« La lutte est l’expression parfaite de la foi que j’ai en moi-même. »

« Les gens qui réussissent sont ceux qui sont prêts à payer le prix pour réussir. »

« Je ne suis pas venu ici pour être moyen. Je suis venu ici pour réussir. »

« Vous devez sentir la victoire avant que vous ne puissiez la conquérir. »

« Les moments difficiles ne durent pas, mais les moments merveilleux s’envolent trop vite. »

« La patience est la clé de la victoire. »

« La seule façon de vaincre vos ennemis est de les comprendre. »

« La vie n’est pas une question de chances, mais de choix. »

« Tout ce que tu veux dans la vie, tu dois lutter pour le gagner. »

« Les plus grandes victoires ne sont pas celles que l’on remporte sur les autres, mais celles que l’on remporte sur soi-même. »

« On ne peut pas gagner toutes les batailles, mais on peut gagner la guerre. »

« Personne ne peut vous prendre ce que vous avez dans votre cœur et votre esprit. »

« Les gens ne se souviennent pas de ce que tu dis, mais de ce que tu fais. »

« Tu peux être ce que tu veux être, si tu as assez de volonté et de courage.»

Conclusion

Mohamed Ali compte à son palmarès pas moins de 61 combats, 56 victoires et 5 défaites. The Greatest comme il a été surnommé a été :

  • Élu boxeur de l’année en 1963, 1972, 1974, 1975 et 1978 ;
  • Il a été champion du monde WBA des lourds après une victoire par KO face à Sonny Liston (USA) en 1964 ;
  • Champion du monde WBC des lourds de 1964 à 1969, puis en 1967 après une victoire face à Ernie Terrell (USA) ;
  • Champion du monde WBA et WBC des lourds de 74 à 78 après une victoire K.O face à George Foreman à Kinshasa ;
  • Il a perdu sa ceinture aux points au profit de Léon Spinks et eu sa revanche en devenant une nouvelle fois champion du monde WBA des lourds de 78 à 79.

Mais, son succès comme athlète n’a pas été sa seule prouesse, comme on disait de lui, il était habile avec ses poings qu’avec les mots, c’est ce qui l’a amené à se convertir à l’Islam pour représenter cette religion pacifique et universelle à son réel visage dans une époque où les musulmans sont souvent caricaturés en Amérique.

À la question de savoir comment il aimerait qu’on se souvienne de lui, Mohamed Ali a un jour réponde :

“Comme un homme qui a remporté à trois reprises le titre de champion du monde, comme un homme qui avait de l’humour et comme un homme qui traitait chacun du mieux qu’il pouvait.”

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